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Gabon/amitié franco-gabonaise : Gérard Ella Nguema fait des révélations profondes

Libreville le 01 er Mars 2023 Globe INFOS. Dans une déclaration lu dans ses bureaux de Sotega, Gérard Ella Nguema, le président du groupement des partis politiques de l’interposition, a fait des Révélations profondes sur l’amitié franco-gabonaise et il donne l’origine de la main mise de la France au Gabon.

Ci-dessous l’intégralité de la dite déclaration.

Mesdames et messieurs chers compatriotes. Je suis Gérard Ella Nguema président du Front Patriotique Gabonais, président du groupement des partis politiques de l’interposition.
Je suis le fils de Nguema Mitoghe co-fondateur du MORENA et ancien combattant de lutte pour l’instauration de la Démocratie au Gabon.
Je suis le neveu de feu André MBA OBAME, le vrai vainqueur de l’élection présidentielle de 2009.

À quelques heures de l’arrivée au Gabon du français Emmanuel Macron, il est pour nous, la troisième voie de prendre la parole aujourd’hui pour faire un rappel des évènements qui ont marqués l’histoire de notre relation avec la France, ou du moins, de faire le rappel de l’histoire des évènements qui ont marqués la relation personnifiée entre le pouvoir gabonais et la France, en fin que nul n’en ignore et que les gabonais comprennent réellement les raisons cachées de l’arrivée du président français au Gabon à six mois de l’élection présidentielle.

Chers compatriotes, En 1964, alors que la classe politique gabonaise contestait le pouvoir illégitime du président Léon MBA, qui était devenu premier Ministre au sortir de l’élection législative de 1958 avec une minorité parlementaire, un commando militaire composé des élements des forces armées gabonaise organisa un Coup d’état et destitua le 18 février 1964 à 5h 30 du matin le président Léon MBA sans effusion de sang. Celui-ci fut déporté jusqu’à Lambaréné à 600km de la capitale Libreville.

Pendant que les tractations politiques étaient en cours à Libreville au sein de la classe politique gabonaise pour désigner un nouveau Président de la République, voilà que l’armée française va contre toute attente lancer une offensive contre l’armée gabonaise et massacrer les éléments des forces armées gabonaises qui étaient autour du Palais présidentiel et rétablir à nouveaux Léon MBA au palais.

À cet effet, Jean Hilaire Obame, ancien Ministre des affaires étrangères de cette époque avait déclaré je cite :  » les enfants du Gabon n’oublieront jamais que, pour des raisons inavouables, une poignée de français a détruit en un jour une amitié tissée en cent vingt cinq ans, préférant l’amitié d’un homme a celle du peuple » . Il poursuit son propos en disant que les accords de défense franco-gabonaise n’avaient jamais été ratifiés par le parlement gabonais.

Jean Hilaire Obame avait qualifié l’intervention militaire française d’agression caractérisée et avait affirmé que le Gabon est maintenant occupé et entièrement entre les mains de l’armée française.

Mesdames et messieurs, c’est suite à ce coup d’État manqué contre le président Léon MBA que l’armée française s’est installée définitivement au Gabon pour protéger contre la volonté des gabonais les présidents de la République que la France devrait désormais imposer à la tête de notre pays le Gabon.

Chers compatriotes, la France n’est pas notre amis, elle n’a que des intérêts dans notre pays. Ces propos ne sont pas de moi, ils ont été prononcé par un président français, le Général De Gaulle.

En 1967, alors que la France cherchait à avoir la main mise sur les richesses du sous sol d’une province du Nigeria, le Biafra, en 1968, la France exigea a Albert Bernard Bongo qu’elle venait d’imposer à la tête du Gabon après la mort de Léon MBA de se prononcer en faveur de l’indépendance du Biafra. Alors que la France ne visait que ces intérêts dans cette guerre au Biafra, elle entraîna aveuglément le Gabon dans une situation où ni le peuple gabonais, ni le parlement gabonais de l’époque n’avais donné aucun avis.

Mesdames et messieurs, après cet événement dans lequel la France nous a embarqué aveuglément, et où le bon Dieu nous a évité le pire, en 1993, lors de la première élection présidentielle multipartite au Gabon, alors qu’Omar Bongo, candidat du PDG venait de perdre dans les urnes face à MBA ABESSOLO, l’armée française installée au Gabon a massacré a balle de fusils les populations de Port Gentil la capitale économique qui revendiquait légitiment leur victoire volée. C’est à l’issue de ces massacres qu’Omar Bongo sera imposé par l’armée Française et adoubé par une diplomatie française qui se mettra en branle au service d’Omar Bongo.

Chers compatriotes, a la lumière de ce qui précède, comme tout le monde peut le constater, le président Français vient donc à Libreville pour tenter à nouveau de sauver un pouvoir agonisant au nom des relations personnelles que la France entretien depuis 1960 avec le pouvoir gabonais.
Comme nous pouvons comprendre, la France, contrairement à ce qu’on nous fait croire n’a pas des relations avec le Gabon, elle a plutôt des relations privilégiées avec le Régime au Pouvoir qu’elle nous a imposé contre la volonté du peuple souverain.

Chers compatriotes, le sommet sur la protection de l’environnement n’est donc qu’un prétexte à six mois de l’élection présidentielle dans notre pays pour imposer à nouveau contre la volonté des gabonais la longévité des Bongos à la tête du Gabon.

Mesdames et Messieurs la lutte pour la protection de l’environnement ne peut constituer à aucun moment un sujet de discussions sérieuses entre la France et le Gabon. Non, là france à travers ses entreprises telles que Rougier Gabon, ERAMET, ou TOTAL détruisent depuis des décennies nos forêts, notre sous sol pour piller le bois, le Manganèse l’uranium, ou le pétrole.

Le peuple gabonais croit donc que le président Français arrive au Gabon pour consolider ses relations avec un régime que tout le peuple gabonais ne souhaite plus voir à tête de notre pays, pour que les entreprises françaises continuent à piller notre sous sol et nos forêts.

Chers compatriotes, le peuple gabonais attend du président français, c’est la révision des accords qui lient la famille Bongos avec le groupe Total, ERAMET ou Rougier Gabon. Parce que nul n’ignore que ces entreprises versent illégalement a la famille Bongo une partie de recette issue de l’exploitation du pétrole, du bois du manganèse et de l’uranium.

Ce que le peuple gabonais attend du président français, c’est la révision profonde des accords monétaires qui lient les pays de la CEMAC à la France.

Ce que le peuple gabonais attend de la France, c’est la révision des accords militaires qui fait que l’armée française installée au Gabon protège la famille Bongo contre les revendications sociales légitimes des gabonais et la contestation légitime de leur vote volé.

Ce que le peuple gabonais attend du président français, c’est de laisser les gabonais choisir librement son président de la République.

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