Loin des railleries et autres commérages du quartier, place maintenant aux judiciaires, qui ont été saisis par l’ex vice président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, qui, ne s’est pas encore remis de ce limogeage qu’il juge arbitraire, humiliant, politique, et abusif.
Rien ne va plus entre l’ancien Vice-président du Gabon, Pierre-Claver Maganga Moussavou, et notre confrère Stive Roméo Makanga. Accusé d’outrage pour avoir pondu le 21 mai dernier, un article particulièrement à charge 《Maganga Moussavou chef de Gang》, le procès qui s’ouvre le 26 juin prochain va susciter une attention particulière des populations qui meurent d’envie de connaître la vérité dans ce scandale d’état tan l’éviction du plaignant a été spectaculaire. Très en colère contre cet article qui ferait partie d’un « complot politique » ourdi contre lui, l’ancien collaborateur d’Ali Bongo réclame pas moins de 950 millions contre le journaliste au titre des dommages-intérêts ainsi qu’une condamnation pénale exemplaire. Car pour lui auccune preuve valable n’a été démontré dans cet article.
La citation directe à comparaître remise en mains-propres au journaliste
Selon un document d’huissier dont les confrères d’Info241 ont eu la copie, le journaliste est poursuivi pour « outrage par voie de presse » avec une amende record de près d’un milliard de nos francs exigée en réparation. Dans cette citation directe qui lui a été délivrée hier en mains propres, le journaliste est sommé de se présenter au procès qui s’ouvrira le 26 juin au tribunal correctionnel de Libreville faute de quoi « un jugement par défaut ou réputé contradictoire sera rendu contre lui sur la base des seules prétentions de son adversaire ».
Un complot politique
Maganga Moussavou qui a bien organisé son offensive contre le journaliste jugé proche du directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Fargeon Laccruche, a pointé 5 contre-vérités fondant les poursuites. En effet, l’article incriminé « Kévazingogate : Maganga Moussavou chef de gang » participe selon la défense de Maganga Moussavou « au complot politique ayant conduit sans raison valable à l’éviction du vice-président de la république », martèle la citation directe adressée au journaliste.
Viré de son poste qu’il occupait depuis août 2017, Maganga Moussavou avait dénoncé un complot politique au sommet duquel se trouverait selon lui Brice Fargeon. Par ce procès, il entend ainsi laver son honneur bafoué par cette éviction brutale et son rapprochement avec les malversations supposées du scandale du Kevazingogate qui a éclaté avec la disparition de 353 containers placés sous main de justice au port à bois d’Owendo.
Sce/infos 241.com