Libreville le 08 juin 2024 Globe Infos. Les propositions issues des travaux du Dialogue national inclusif (DNI), du 2 au 30 avril dernier, et compilées dans le rapport général remis en mains propres par le Bureau dudit dialogue, au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, n’ont pas encore fini de faire réagir dans le landerneau politique national.
Pour ce faire, les partis politiques ayant pris part aux assises du DNI, regroupés au sein de « l’Appel d’Angondjé » qui se veut être comme la sentinelle contre les perfides trompeurs de la transition en cours, ont à nouveau donné de la voix ce vendredi 7 juin. Pour Joachim Pambou Mbatchi (porte-parole) et ses camarades, la vigilance est de mise. Ils en appellent au réel patriotisme et non aux calculs machiavéliques.
« L’engagement contracté par obligation citoyenne doublé de notre responsabilité de sentinelles et d’acteurs politiques nous ont conduit à souscrire notre actif politique pendant la transition à œuvrer pour contribuer notablement à la réussite de l’ensemble des actes qui meublent le chronogramme qui a été présenté par le CTRI dont le clap de fin constituera le retour à la gouvernance civile par l’organisation de l’élections présidentielle prévue se tenir le 25 aout 2025 », a d’abord relevé Joachim Pambou Mbatchi. Qui par la suite poursuivi : « La levée des boucliers et les frémissements que l’on observe aujourd’hui dans la classe politique préfigurent d’ores-et-déjà de l’ambiance relevée qui prévaudra tout au long des jours et des mois à venir le top chrono pour la présidentielle semble être donnée. Les partis politique membres de l’appel d’Angondjé constatent avec stupeur que certains acteurs politiques n’ont pas suffisamment tiré les leçons des conséquences produites par l’obstination du refus de se départir de l’usage irresponsable d’une rhétorique provocatrice et arrogante ».
Les partis politiques de « L’Appel d’Angondjé », ajoute Joachim Pambou Mbatchi Nous ne tenons pas à « s’ériger en donneurs de leçons, l’un des principes de la démocratie c’est la liberté d’expression, tout le monde peut parler même les insensés ». D’autant puisque « Unanimement, nous avons tous approuvé et reconnu comme salutaire pour notre nation, l’intrusion des militaires qui ont, alors que de sombres desseins se projetaient une fois de trop sur notre jeune nation, décidé de démettre le despote et tous ceux qui sans honte aucune, par lâcheté et par cupidité s’étaient comme d’habitude rendus complices de l’ignoble complot orchestré contre le peuple souverain », insiste et persiste Joachim Pambou Mbatchi.
A « l’Appel d’Angondjé », ils tiennent tellement aux fondamentaux politiques et démocratiques existants, et qu’ils ne veulent pas que ces derniers soient galvaudés, voire jetés. Toute chose qui irrite chez Joachim Pambou Mbatchi et ses camarades, pour lesquels : « (…). Cette exaspération s’est traduite par des propositions demandant la dissolution des partis politiques et l’inéligibilité sur plusieurs années pour tous les responsables du PDG matrice du mal gabonais. (…) ».
« L’Appel d’Angondjé » n’a pas manqué de faire part de son étonnement du double langage de certains participants au DNI, mais qui excellent désormais en contorsions sémantiques quant aux recommandations. « (…). Les déclarations et les observations portées sur les résolutions du rapport général du dialogue national inclusif par certains acteurs politiques qui pourtant au fait du processus de validation des dites résolutions, laissent entrevoir une tentative de manipulation de l’opinion maquillée en un appel à l’éveil de conscience patriotique…personne n’est dupe, la stérile agitation à laquelle vous vous livrez ne fera pas oublier aux gabonais qui a attesté de la capacité du despote à exercer la fonction présidentielle alors qu’il en était inapte », a pesté Joachim Pambou Mbatchi. Avant de préciser dans la même veine que : « La démocratie c’est aussi et surtout la censure par le peuple souverain. Le temps est venu ou les pollueurs du champ et du discours politique doivent par décence, se mettre en marge. Sans vivre au-dessus de leurs moyens, les gabonais ont les moyens de vous maintenir pour toujours hors d’état de nuire… ».
Autrement dit, selon Joachim Pambou Mbatchi et ses camarades de « l’Appel d’Angondjé » : il ne faut pas inventer la roue derrière les recommandations du DNI, qui « n’ont pas force de loi », comme l’a récemment déclaré le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema.
Kevin-aymard Lelengui