En acceptant les sanctions infligées à ses propres frères, par leurs hiérarchies respectives, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA aurait-il par cet acte siffler la fin de l’impunité dans la haute administration Gabonaise ? Cette question vaut son pesant d’or tant l’acte poser par le numéro un Gabonais peut être lourd de conséquences au sein de la structure familiale.

Pourquoi le Général a-t-il accepté ces sanctions ?

Le mensuel Jeune Afrique dans sa parution du 18 juin 2024 donne des éléments de réponse dans sa rubrique Confidentiel Gabon que nous vous transmettons fidèlement

Pourquoi Brice Clotaire Oligui Nguema a sanctionné ses deux frères? Peut-on lire 

Le 17 juin 2024, le président de la transition gabonaise a décidé d’évincer ses deux demi-frères, dont les frasques suscitaient l’embarras jusqu’au cœur du pouvoir.

Deux notes de service ont été diffusées, le 17 juin, au Gabon. La première, signée par Charles Mba, le ministre des Comptes publics, annonce « la suspension jusqu’à nouvel ordre » d’Aurélien Marcel Mintsa Mi Nguema, directeur général du Budget et des Finances publiques.
Magistrat à la Cour des Comptes, auditeur passé par l’École nationale d’administration de Strasbourg et par Sciences Po Paris avant d’être nommé à ce poste stratégique après le coup d’État d’août 2023, Aurélien Marcel Mintsa Mi Nguema entretenait de mauvaises relations avec plusieurs membres du gouvernement, en particulier avec Charles Mba, son supérieur hiérarchique.

Nommés par Oligui Nguema
Le directeur du Budget ne faisait pas mystère de son ambition de prendre la tête du ministère, et ne cessait de s’arroger les prérogatives de Charles Mba, comme l’organisation des conférences budgétaires, qui relève du périmètre de compétences du seul patron du département. Le jeune homme organisait, par ailleurs, la mise en œuvre des chantiers routiers sans consulter le ministre des Travaux publics. Une inspection, diligentée à la mi-juin dans le nord du pays, avait révélé de graves manquements dans l’exécution de ces marchés.

La deuxième note de service a été signée par le général Antoine Balakidra, commandant en second de la Garde républicaine.

L’intéressé indique démettre de ses fonctions le lieutenant-colonel Pierre Bibang Bi Nguema, commandant de la Section d’intervention spéciale (SIS), une troupe d’élite qui fait partie du Groupe d’intervention parachutiste (GIP). Une passation était prévue, ce 18 juin, avec son successeur, le capitaine Nguebe Tsioba.

Aurélien Marcel Mintsa Mi Nguema et Pierre Bibang Bi Nguema sont les demi-frères de Brice Clotaire Oligui Nguema, du côté paternel. Le président gabonais les avait nommés à ces postes pour qu’ils le soutiennent au cours de la délicate période de la transition. Ils se sont, depuis, distingués par toutes sortes de frasques.

Son goût immodéré pour les avions privés allié à un besoin de reconnaissance, voire à une certaine arrogance, ont rendu le directeur du Budget impopulaire, aussi bien dans le Woleu-Ntem qu’au sein de la nouvelle élite gouvernante.

Selon les informations de Jeune Afrique, les deux frères sont, par ailleurs, soupçonnés d’avoir orchestré de violentes campagnes de dénigrement contre des membres du gouvernement et des personnalités du cabinet présidentiel. Une enquête a été ouverte.