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Verbatim/Jean Romain FANGUINOVENY: «Ma position relative au débat sur le Référendum avenir !»

La rédaction (241)066867376 Globe Infos. À l’instar de plusieurs autres hauts responsables d’administrations publiques et privées, d’hommes politique et opérateurs économiques, Jean Romain FANGUINOVENY Président du PPG et Ancien candidat à l’élection présidentielle d’août 2023 a, dans une publication donné son avis sur le référendum avenir cher aux nouvelles autorités gabonaises.

Ci-dessous l’intégralité de son propos.

Réaction de Monsieur Jean Romain FANGUINOVENY.

Lors de la cérémonie de prestation de serment du Président de la Transition, le 4 septembre 2023, au Palais Rénovation, ce dernier avait décliné, lors de son discours, le chronogramme des actions à mener par le CTRI, ainsi que ses différentes séquences préconisées.

Parmi celles-ci, figurait en bonne place la rédaction d’une nouvelle Constitution et son adoption par Référendum.

Je rappelle toutefois que dans mon projet de société présenté aux Gabonais lors de l’élection présidentielle du 26 août 2023, parmi la batterie des réformes urgentes à mettre en œuvre, j’envisageais principalement deux :

1. L’encouragement de l’apaisement politique avec la mise en place d’une Commission Vérité – Réconciliation – Réparation. Celle-ci devrait être chargée d’initier des enquêtes de vérité et prononcer la justice en faveur des victimes des crimes politiques et des lendemains électoraux tumultueux que notre pays a connu durant les 56 ans de règne sans partage du pouvoir des Bongo. Cette commission devrait aussi préconiser des réparations en faveur des victimes en indemnisant les familles. Son champ d’intervention devrait aussi s’étendre sur tous les auteurs de crimes économiques et financiers qui auraient profité anormalement des richesses ou des finances publiques du Gabon, en les obligeant, de gré ou de force, à rembourser à l’Etat, une quotepart significative de leur rapine.

2. La rédaction d’une nouvelle Constitution et son adoption par Référendum. En effet, la Constitution adopté le 15 mars 1991, avait tellement subi de multiples modifications durant les trente dernières années, au gré des intérêts du pouvoir déchu, qu’elle avait perdu, en partie, sa crédibilité auprès de nombreux compatriotes. Tous ses acquis démocratiques et consensuels arrachés de haute lutte pendant la Conférence nationale de mars-avril 1990, avaient tous été détricotés au gré des intérêts du pouvoir déchu.

Vu tous ces précédents, la rédaction d’une nouvelle Constitution s’imposait. Et le Référendum semblait être la seule alternative pour espérer adopter une Constitution stable, gravée sur le marbre.

Avec la Transition, le CTRI en a fait au son cheval de bataille.

Ainsi, depuis la remise des conclusions traduites en recommandations du Dialogue national inclusif du 2 au 30 avril 2024, un comité de rédaction de la nouvelle Constitution a été mise en place.

Curieusement, alors que ses conclusions sont encore attendues par tout le peuple, une campagne abjecte pour le « OUI » ou pour le « NON » est actuellement lancée dans tout le pays par plusieurs partisans des deux bords.

Pour ma part, celle-ci est non seulement prématurée mais infondée en l’absence de la mouture finale du texte constitutionnel.

Je ne peux donc logiquement faire, pour le moment, un commentaire sur cette nouvelle Constitution.

Tout ce que je peux souhaiter, c’est que cette nouvelle loi fondamentale soit impersonnelle, intemporelle et non discriminatoire.

 

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