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L’Ordonnance N°0012/PR/2024 relative à la lutte contre les pollutions par les plastiques à usage unique en République Gabonaise stipule qu’en février prochain, les sachets plastiques actuellement utilisés seront interdits de vente au Gabon en février prochain.
La Direction générale de l’environnement chargée de mettre en musique cette importante décision avait même établi un programme en huit dates principales. Mais à ce jour, il est curieux de constater que rien ou presque n’est fait dans ce sens d’où l’indignation de l’ONG Initiative solidaire qui s’impose comme étant un levier sur lequel l’on peut compter sur les questions environnementales, de recyclage et de lutte contre l’insalubrité. Pour Carmen Ndaot et ses équipes, l’heure est grave il faut prendre le taureau par les cornes afin que les populations ne soient pas surprises en février prochain.
« Je partage votre opinion. Pour être constructive, je souhaite partager une préoccupation avec vous. En parlant de Port-Gentil, par exemple, où nous sommes régulièrement sur le terrain, il semblerait que les populations ne soient guère informées de cette mesure. Cela devient encore plus préoccupant lorsque nous interrogeons les commerçants, comme les vendeurs de poissons que nous avons sensibilisés lors du WORLD CLEAN UP DAY le samedi dernier. Ils nous ont posé des questions sur la manière dont ils allaient vendre le poisson aux clients. Sur du papier? Ou bien les clients devraient-ils apporter leur propre glacière? En somme, il semble qu’ils soient tellement habitués aux sachets (tout comme nous) qu’ils ne savent pas comment s’en passer! Ces types de dialogues sont fréquents pour nous… Il ne reste que 4 mois avant que cette mesure entre en vigueur, et je pense qu’il est crucial d’intensifier la communication et surtout de présenter des solutions de remplacement aux commerçants. Des ateliers d’information pourraient être organisés dans chaque province, les médias pourraient diffuser des messages dans la langue vernaculaire, des visites quotidiennes pour sensibiliser les commerçants pourraient être menées avec le soutien des autorités locales et du Gouvernorat. Les écoles pourraient inclure ce sujet dans leur programme cette année. En tant qu’ONG, nous sensibilisons au quotidien, mais nous sommes limités par nos ressources, c’est pourquoi nous sollicitons le soutien de l’administration. » A souligné la patronne de l’ONG Initiative Solidaire Carmen Ndaot, avant d’ajouté:
« Lors de la journée mondiale sans sac plastique nous avons travaillé avec la chambre des métiers et de l’artisanat qui ont présenté des sacs artisanaux sans danger pour la nature qui pour moi sont une alternative crédible. Nous pouvons échanger avec eux pour qu’ils préparent des stocks importants qui seront disponibles d’ici 4 mois. La chambre est représentée dans chaque province.Cela en plus dynamisera l’économie locale. Et en ce qui concerne l’industrie j’ai personnellement vu des sacs biodégradable à base d’amidon de manioc a l’exposition universelle à Dubaï avec Olam. Je pense que la FEG pourrait proposer à ses membres industriels de produire ce type d’emballage. »