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Le paysage politique gabonais vient de connaître un tournant majeur avec la démission de Guy-Bertrand Mapangou du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Actif militant au sein de la Fédération B, dirigée par Nicolas Guiméni, dans la section Balonzi Bambilingui du comité Moutopi à Fougamou, Mapangou a adressé une lettre officielle à Alice Baguela, secrétaire fédérale de cette fédération, pour exprimer les raisons de sa décision. Il évoque des considérations d’éthique et de principes, soulignant que son appartenance au PDG entrave son libre arbitre et sa capacité à défendre les nouvelles valeurs de progrès qui émergent actuellement au Gabon.
Cette prise de position met en lumière un phénomène croissant au sein de l’ancien parti au pouvoir : de nombreux militants remettent en question leur engagement face aux transformations profondes que traverse le pays depuis la transition amorcée après le coup d’État du 30 août 2023. La lettre de Mapangou marque une volonté claire de rompre avec les pratiques politiques anciennes, en prônant des valeurs de transparence, d’intégrité et de justice sociale.
Ce départ soulève des interrogations quant à l’avenir du PDG, un parti historique qui a longtemps exercé une emprise sur la vie politique gabonaise. Aujourd’hui affaibli par une série de défections de cadres et militants désillusionnés, le PDG semble confronté à une crise d’identité. La décision de Mapangou apparaît alors comme un signal fort : le parti doit se restructurer ou faire face à une perte irrémédiable de crédibilité et d’influence.
Certains observateurs saluent cette initiative, la considérant comme un acte de courage et de fidélité à des principes fondamentaux. En quittant les rangs du PDG, Guy-Bertrand Mapangou place ses convictions personnelles avant les intérêts partisans, dans un contexte où la société gabonaise aspire à une gouvernance plus éthique et équitable. D’autres interprètent cela comme une stratégie de repositionnement politique dans un paysage en pleine recomposition.
Cette démission ouvre potentiellement la voie à de nouvelles alliances pour Mapangou, désormais perçu comme un ardent défenseur des valeurs de progrès. Reste à voir s’il rejoindra une autre formation politique ou s’il s’engagera dans une aventure indépendante. Quoi qu’il en soit, son départ marque un tournant décisif tant pour sa carrière politique que pour l’avenir du PDG.
Il est crucial de rappeler que Guy-Bertrand Mapangou a été l’une des nombreuses victimes des dérives du régime précédent, dirigé en sous-main par Sylvia Bongo, son fils, et une clique de prédateurs en col blanc, souvent étrangers, qui siphonnaient les ressources de l’État. Marginalisé par cette élite dirigeante, Mapangou avait été la cible d’une campagne de dénigrement orchestrée pour ternir sa réputation, notamment par de fausses accusations de trafic illicite de bois précieux gabonais. Une vaste offensive médiatique avait été mise en place pour le discréditer, alimentant des rumeurs infondées visant à le marginaliser politiquement.
Bien avant le coup d’État, Mapangou avait déjà pris ses distances avec ses anciens camarades du pouvoir et du PDG. Sa démission, bien que tardive, était prévisible et ne surprend guère ceux qui suivent de près les évolutions politiques du pays. L’acte de Guy-Bertrand Mapangou ne se contente pas de représenter un simple désengagement partisan ; il incarne les bouleversements en cours dans la société gabonaise, où citoyens et militants aspirent à une politique renouvelée, débarrassée des anciennes allégeances et plus en phase avec les réalités du peuple.
Cette actualité souligne un besoin urgent de changement et de transformation au Gabon, un appel à la construction d’un avenir plus juste et plus transparent, qui répond aux aspirations des Gabonais.