En hausse de 05% de chiffre d’affaire, la Société des Eaux et d’électricité du Gabon (SEEG) a tenu son assemblée générale ordinaire poste Veolia le Vendredi 29 novembre dernier, dans un hôtel de la place, devant ses actionnaires qui ont eu droit à toutes les explications possible sur la gestion et le fonctionnement de la dame des eaux durant l’année 2018 présentation faite par le conseil d’administration. Qui s’est appuyé sur l’audit des commissaires aux comptes sur les états financiers annuels de l’exercice clos le 31 décembre 2018.
Il est important de signaler tout d’abord que cette assemblée générale est la première après la résiliation du contrat de Veolia en février 2018, d’où la dame des eaux nationale est redevenue la propriété de l’état Gabonais. Et Pendant ce rassemblement, le conseil d’administration, a expliqué aux actionnaires deux facteurs majeures qui ont freiné l’élan pris par la SEEG.
Le premier est le cumul des impayés de l’état, qui atteignaient 64,04 milliards de F CFA à la fin d’année 2018. Une situation qui résulte du non respect des engagements pris par l’État dans le cadre des accords qui les lient et l’obligent à payer ses consommations en eau et en électricité.
-Et deuxièmement La réduction du taux de la TVA a été un autre facteur restrictif du rendement financier de la société des eaux et électricité du Gabon, au cours de l’exercice 2018. En effet, depuis 2011, le taux de TVA des fournitures d’eau et d’électricité a subi une coupure pour se situer aux taux réduits de 5 % et de 10 %, alors que DameSEEG support un taux de droit commun de 18 % sur ses achats et ses investissements. Signalons aussi que, ce déséquilibre structurel étrangle la dame des eaux depuis 7 ans et cette situation fait que le crédit de TVA de la SEEG au 31 décembre 2018 s’élèvait à plus de 18 milliards de F CFA.Cette situation, a d’ailleurs poussé la SEEG, à se retourner vers les autorités compétentes afin de trouver une solution à celle ci. La question est maintenant celle de savoir si les deux parties se comprennent vraiment?
Malgré ces réalités, la SEEG ne s’était pas laissée abattre, au contraire elle avait pris à bras le corps son statut d’acteur majeur du développement, en répondant présent à la demande qui devenait de plus en plus grande, surtout dans les grandes villes du pays que sont Libreville et Port-gentil.
Cet engagement a porté ces fruits car la production de la SEEG notamment en matière d’électricité où elle fait un bon de 0,1% pour atteindre 2.344Gwh en 2018 contre 2.342Gwh en 2017. La production hydraulique s’est également appréciée au cours de l’exercice précédente passant de 919Gwh en 2017 à 985Gwh en 2018 soit une augmentation de +7,2 %. Ce qui s’explique par un regain des pluies et un bon comportement de l’outil de production. Mais contraste avec la production en eau de la SEEG, qui est en baisse de -0,2 %. Une baisse que l’on attribue à l’arrêt de certains forages par rapport à l’indisponibilité des pompes ou à cause d’un taux de chlorure élevé. Ce pendant la progression de la demande dans ce secteur qui est de +6,4% n’a pas facilité les choses.
Enfin pour être efficace la dame des eaux a mis sur pied des méthodes qui portent leurs fruits aujourd’hui. Comme exemple parmi tant d’autres, on a la brigade bleu qui, avec son numéro vert et gratuit permet aux utilisateurs de prévenir en cas de fuite d’eau ou autre, sans compter le mode de recouvrement, et la filiation avec les opérateurs téléphoniques qui offrent des services de payements mobile.