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Mali/coup d’état: IBK le président déchu annonce sa démission sous la pression des militaires

Comme un feu de brousse dans le Sahel en saison sèche, les évènements suites au coup d’état militaire au Mali vont très très vite, prenant ainsi à contre-pied, une communauté internationale, qui, depuis quelques mois n’a pas pû aider IBK à régler cette crise multiforme qui secoue tout le pays.

Arrêté mardi par des soldats mutins, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé dans la nuit, via une brève allocution à la télévision nationale, qu’il démissionnait et qu’il dissolvait le gouvernement et l’Assemblée nationale.

Contesté dans la rue depuis plusieurs semaines, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été renversé par un coup d’État militaire. IBK a annoncé, dans la nuit de mardi 18 à mercredi 19 août, qu’il démissionnait et qu’il dissolvait le gouvernement et le Parlement après son arrestation plus tôt dans la journée par des soldats mutins.

Ibrahim Boubacar Keïta, de même que plusieurs membres du gouvernement, ont été arrêtés à la suite d’une mutinerie de soldats sur la base militaire de Kati, aux abords de la capitale Bamako, aggravant la crise dans laquelle est plongé le pays, confronté à une insurrection jihadiste et une vague de protestations.

« Je ne veux pas que du sang soit versé pour me maintenir au pouvoir », a-t-il poursuivi, visiblement fatigué, muni d’un masque de protection chirurgical. « Si aujourd’hui, certains éléments de nos forces armées veulent que cela prenne fin via leur intervention, ai-je vraiment le choix ? », a-t-il encore dit depuis une base militaire à Kati, aux abords de la capitale Bamako, où s’est produite la mutinerie et où il a été détenu.

« Je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment », a déclaré le président Keïta dans une allocution diffusée par la télévision nationale ORTM. « Et avec toutes les conséquences de droit : la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement », a-t-il ajouté.

On ne sait pas précisément dans l’immédiat qui est à la tête de la mutinerie, ni qui va gouverner le pays en l’absence d’IBK, ni les motivations des soldats mutins.

La France et d’autres puissances internationales ont dénoncé la mutinerie, craignant que la chute d’IBK déstabilise davantage le Mali et la région du Sahel dans son ensemble. Le Conseil de Sécurité de l’ONU doit se réunir ce mercredi en urgence.

La Cédéao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ) a annoncé avoir décidé de fermer les frontières régionales avec le Mali suite à l’arrestation d’IBK. Dans un communiqué, elle a indiqué avoir aussi suspendu l’ensemble des échanges financiers entre ses 15 membres et le Mali, et suspendu ce dernier des organes décisionnaires de la communauté.

SC/ Africa 24

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