En Libye, les malades du sida sont livrés à leur triste sort, car, l’accès aux soins et Aux Médicaments est un véritable parcours de combattant pour eux. Pour cause, la priorité a été donnée à la lutte contre le Covid-19, par les autorités. La Libye qui traverse depuis quelques années une crise sécuritaire et économique aiguë en ce moment n’a pas les moyens de se battre sur tous les fronts sur le point de vue santé. Bien que ce problème de pénurie de médicaments du sida soit déjà récurent comme le témoignage un patient de la maladie.
“Nous avons vraiment des problèmes pour nous procurer les médicaments pour les malades, même si le centre a fait tous les aménagements possibles pour faire venir ces traitements”, affirme Dalia Shaiboub, cheffe de service du département de lutte contre le sida.
Mais beaucoup de malades affirment que ces problèmes existaient auparavant. “Il n’y a plus de médicaments depuis quatre mois ! Comment font les enfants ou les femmes enceintes, qui en ont besoin tous les jours ? Car cette maladie vit avec nous”, explique un malade.
“Je n’ai pas reçu de traitement depuis quatre mois et il n’y a personne à qui en parler ! Le plus gros problème est que les médicaments en pharmacie sont très chers. Je ne peux pas payer le montant ce mois-ci, ni le mois prochain”, s’indigne un autre.
Selon le centre national de lutte contre les maladies, le nombre de nouvelles infections dans le pays dépasse les 400 pour l’année 2019. Un nombre qui reste une estimation, car de nombreux malades, se sentant stigmatisés et discriminés, évitent de se rendre à l’hôpital pour se faire soigner. “Nous n’avons aucun droit dans la société libyenne, nous n’avons pas le droit à un travail ou à un traitement, il n’y a vraiment rien”, s’énerve un malade du sida.
Livrés à leur triste sort, les séropositifs Libyens ne savent pas à quel saint se vouer et interpellent la communauté internationale à se préoccuper de leur cas en demandant à l’ONUSIDA de se pencher sur ce cas de génocide sanitaire en gestation si rien n’est fait.