Au sortir de la signature de la charte de la Convocation patriotique pour la paix et le développement du Gabon, entre les partis politiques (opposition et majorité), associations, ONG et confessions religieuses, qui ont signé samedi dernier, la signature de la charte à l’amphithéâtre de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (ENSET) de Libreville, une sorte de mouvement a été enclenché dans le bon sens : celui de la paix et de la stabilité politique. Toute chose qui devait interpeller plus d’un dans le pays qui milite dans la préservation de la paix au pays.
L’honorable Bonaventure Nzigou Manfoumbi, président du comité de pilotage de la convention républicaine et patriotique pour la paix et le développement du Gabon et président du parti le FER a bien voulu répondre aux questions des journalistes pour éclairer leur lanterne sur la mise en place et l’importance de ladite charte signée.
Selon le député du FER : « D’abord c’est pour une question de mémoire, que depuis un certain temps, à l’occasion des différentes élections locales, législatives et présidentielle, les contestations de font sentir. Ces contestations amènent des affrontements et la violence. Cette violence qui perturbe notre vivre ensemble et met en danger la paix sociale de notre nation. C’est pourquoi, conscient de cela, pour, éviter que les prochaines élections générales ne soient entachées des mêmes maux, à savoir la violence de tous, de vol, le non-respect de la constitution et de la légalité républicaine, nous avons estimé qu’il fallait faire quelque chose pour notre pays ».
Dans ce sens, le président de la Convention a renchéri : « Ainsi, mettre en place une convention que nous avons nommée : Convention Nationale Républicaine et patriotique pour la paix et le développement. Une plate-forme qui a pour ambition de faire prendre conscience à l’ensemble des compatriotes, pour leur dire plus jamais ça. Et que les violences post-électorales que nous avons connues doivent être arrêtées, car ça ne développe pas un pays, c’est plutôt un danger pour notre paix sociale et vivre ensemble ».
Après quoi, le président du FER a surenchéri que : « Donc cette convention que nous avons signée d’abord au siège de l’ONG qui nous a encadrés, ensuite à l’amphithéâtre de l’ENSET, était simplement un processus qui doit conduire vers l’intérieur du pays également. Faire signer cette charte de paix et de développement à l’ensemble de nos compatriotes pour que chacun à son niveau prenne ses responsabilités et de comprendre que n’ayant pas un pays de rechange, nous devons préserver nôtre paix pour ne pas que ce pays soit en péril à cause de certains individus assoiffés de pouvoir. C’est donc là, l’objectif de l’engagement en signant cette charte.
En effet, la pédagogie étant l’art de la répétition, c’est la raison pour laquelle nous voulons faire prendre conscience à l’ensemble de nos compatriotes et ramener les gabonais à la prise de conscience collective et que fondées les révoltes systématiques. Tout casser n’est pas une solution. Mais que la solution c’est l’apaisement, en se retrouvant autour d’une table pour comprendre que la paix n’a pas de prix. Et que le développement que nous désirons tous passe forcément par la paix. Or si nous détruisons nôtre pays, il n’y aura pas de développement. La pauvreté va frapper à la porte de chaque gabonais, la précarité y compris, disons en un mot, tous les maux qui nuisent au bien-être des populations ».
A la Convention poursuit Bonaventure Nzigou Manfoumbi, leur but est qu’il « faut combattre les violences ; combattre tous les comportements déviants qui tendent à fragiliser le tissu social de notre pays. Près de 1500 compatriotes se sont mobilisés de façon spontanée à cette convention, ce n’est pas rien, cela voudrait dire que c’est un début de prise de conscience. Et puis l’objectif de cette charte est de conscientiser le plus grand nombre de nos compatriotes pour que la paix soit nôtre partage. Dans les tout prochains jours, nous irons à l’intérieur du pays et apporter le bon message, celui de la paix et du développement du pays. (…). ».
Sur la même lancée de son speech, le président du FER annonce que pour les élections générales de 2023, son parti ne sera pas en reste. Mieux, il ne viendra pas jouer les obligés, d’autant qu’il ambitionne de candidater à toutes les élections. Tout en espérant faire bonne figure. Ce qui n’est par rien, connaissant ce battant qu’est Bonaventure Nzigou Manfoumbi.
Kessel et Elle