Libreville, le 19 avril 2024 Globe infos.

Malgré le temps que cela prendra ; malgré ceux qui sont partis sans avoir pu récupérer leur dû déposé auprès de PostBank, ceux qui sont encore en vie, ou tiennent encore débout et ont un peu d’énergie pour se faire entendre ne lâchent pas-prise. Les épargnants refusent d’abdiquer devant ce qui leur revient de droit. Même si c’est une situation qui les plonge dans la précarisation, voire la clochardisation, pour de l’argent versé par eux-mêmes.

Il semble que ces épargnants entrevoient un horizon meilleur avec l’inscription dans la loi des finances 2024, d’une mirobolante somme de 10 milliards de nos francs, pour solder cette affaire. Le hic ? C’est qu’après l’euphorie à l’annonce de cette nouvelle, les épargnants sont retombés dans le désenchantement, car ne sachant pas à quels saints se vouer, pour savoir à quel niveau se situe leur dossier. Soit.

Les épargnants de PostBank qui sont au bout du rouleau du fait que leurs remboursements ne viennent pas refusent d’abdiquer, en dépit de tous les écueils qui jalonnent leur chemin, pour atteindre l’horizon de l’espoir. Car, le désespoir tue, comme on a coutume de le dire. Dans cette optique, pour ne pas laisser passer par pertes et profits le fruit de leur sueur déposé à PostBank, regroupés en collectif, les épargnants qui n’ont pas perdu de la voix nonobstant, tout ce qui a été fait et est fait pour les amener au découragement, sont à nouveau sortis de leur silence.

Ce jeudi 18 avril, le collectif, par la voix de leur porte-parole a fait une déclaration d’une tonalité interpellative à l’endroit des autorités de la transition, quant à leur situation malheureuse qui n’a que trop duré. « Nous, le collectif des épargnants de PostBank, sommes réunis ce jour 18 avril 2024 pour rappeler aux autorités de la transition que nous avons été heureux d’apprendre qu’elles ont pris à bras le corps notre dossier d’épargnes bloquées depuis 10 ans en nous octroyant un montant de 10 milliards de F CFA, inscrit dans la loi des finances 2024 pour le paiement de la première tranche de ces épargnes », a, de prime abord, indiqué, le porte-parole du collectif des épargnants, Joseph Patrick Souchlaty Poaty

Une nouvelle des autorités du CTRI qui a été fortement saluée par les intéressés, mais dont le processus de remboursement commence par désenchanter plus d’un épargnant. Raison pour laquelle, poursuivant son speech, le porte-parole du collectif a regretté que « depuis-là, nous n’avons aucune information quant à l’entrée en possession de cet argent par les épargnants que nous sommes ». Et de s’interroger qu’« à travers ce point de presse, nous revenons vers ces mêmes autorités, et particulièrement, madame la ministre de la Communication et monsieur le ministre des Comptes publics, pour leur demander à quand notre passage devant les guichets et dans quelles conditions ? »

D’autant plus qu’au collectif des épargnants de PostBank, ils sont « impatients d’attendre des informations par rapport à ces deux préoccupations. Car, comme le dit le dicton ‘‘ventre affamé n’a point d’oreilles’’ ». « Ce n’est qu’en obtenant la réponse à ces préoccupations que nous pourrons espérer un véritable essor vers la félicité. La restauration de la dignité humaine passe aussi par le paiement de cette dette », a conclu le porte-parole des épargnants désabusés.

Kevin-aymard Lelengui