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Amménagement du territoire/les non dits du projet de la nouvelle voie de contournement de l’aéroport

Libreville le 18 octobre 2023 Globe infos.

Le chantier de la nouvelle voie de contournement de l’aéroport fait face à de nombreux défis à la fois structurels, conjoncturels et administratifs qui oberent l’évolution de son fonctionnement optimal.

Débutés au premier trimestre 2022, les travaux de réalisation de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville menant à la commune d’Akanda dont la première date de livraison était prévue pour la fin du mois de juillet dernier, puis fixée par les autorités pour le mois de décembre prochain, connaissent un ralentissement perceptible dû à des méli-mélos administratifs. Afcons, La société indienne chargée de l’exécution des travaux d’aménagement de cette route, dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’État du Gabon et la GSEZ Airport, concessionnaire de l’aéroport international Léon Mba, est pointé du doigt à tort ou à raison ? Toujours est-il que, les travaux affichent à ce jour, un taux de réalisation de 60%, apprend-on.

Notons que, c’est  le récent passage sur le chantier de Loïc Moudouma Ndinga le ministre Gabonais des transports qui a sommé à l’entreprise Afcons de livrer le chantier au mois de décembre prochain, qui a permis à ce qu’une question soit posée. Celle de savoir : pourquoi ça traîne ?

En effet , curieux est de découvrir que la lenteur administrative et le manque de cohésion interministériel dans la gestion des dossiers sont les causes majeures de ce retard de livraison du chantier de cette voie stratégique. Pourtant, c’est GSEZ qui a géré la partie là plus compliquée qui consistait à  financer la construction des nouveaux logements clés à main allouées aux déplacés et à procéder au  payement dans les délais des frais de dédommagement accordés à toutes les familles impactées recensées.

Rappelons à toute fin utile que, trois ministères sont impliqués dans ce projet à savoir :

Le ministère des Transports, celui des Travaux publics et enfin le ministère de l’Environnement.

« Comment comprendre que les travaux d’une voie aussi stratégique connaissent souvent plusieurs jours, voire même des semaines d’arrêt, tout simplement parce que l’un des ministères impliqués n’a pas pû envoyer une équipe pour le suivi des travaux. » S’est exclamé un observateur de la situation qui a continué en expliquant que :

« Vous êtes sans ignorer que le tracé de cette voie traverse des zones de mangroves ce qui implique la présence constante des spécialistes des questions environnementales. Toutes ces implications alourdissent le processus d’exécution des travaux. Malheureusement, c’est l’entreprise qui est chargée d’exécuter lesdits travaux qui est pointée du doigt alors qu’elle subit l’égo des uns et des autres. » a-t-il conclu.

Vivement que les nouvelles autorités gabonaises boostent toutes les parties prenantes afin que ce projet aille à son terme dans les délais au grand bonheur des populations de la Commune d’Akanda qui ont maille à partir avec les embouteillages

L’entreprise adjudicataire avait d’ailleurs évoqué d’autres difficultés liées notamment à l’approvisionnement des agrégats et autres types de matériaux de construction pour justifier le retard.

La fiche technique de la route 

Le projet consiste en la construction par endroits de 2×3 voies et 3×2 voies sur environ 4,5 km. Il devrait permettre de désengorger le Nord de Libreville pour assurer une plus grande fluidité du trafic routier et soutenir le développement local grâce à une meilleure connectivité routière au bénéfice des populations riveraines. 

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