Libreville le 07 juin 2024 Globe Infos. » Nous prenons officiellement acte de la scission qui nous est imposée. En conséquence, l’Imam Benyamine Andjoua Obolo est notre Amir et Président du RE.ME.DE. Cette association devient l’outil de gestion de la communauté religieuse. Elle se réserve le droit d’administrer les différents lieux de culte identifiés par ses soins, à l’instar des autres associations à caractère religieux. Conformément aux conclusions issues de l’assemblée générale extraordinaire du 02 juin 2024. Un nouveau bureau sera mis en place dans de meilleurs délais. » Tel est l’information capitale lu par l’imam Muslim Mouissi le représentant de la communauté musulmane de la Nyanga et porte-parole du jour.
En effet, c’est à la faveur d’une conférence de presse organisée dans un immeuble sis au troisième arrondissement de la commune de Libreville, que l’ensemble des imams membres du RE.ME.DE qui est fortement représenté à travers le territoire national ont tenu à clarifier leur positionnement.
Dans son préambule, l’Imam Muslim Mouissi a rappelé aux hommes et femmes des médias invités pour la circonstance, les raisons ayant conduit à leur acceptation de la scission que leur imposent certains de leurs frères de la communauté qui n’ont pas encore compris que la donne a changé. La stigmatisation que subissait la communauté musulmane dans l’ancien régime ne peut plus continuer et qu’il est temps que la religion reprenne le dessus sur la politique.
« Comment comprendre que certains frères musulmans se décident au nom de leurs intérêts personnels, de soutenir l’illégalité au détriment de la vérité manifestée par la multitude des membres qui a choisi l’Imam Benyamine Andjoua Obolo comme leur guide spirituel au Gabon, lors du 5 ème congrès inclusif de la communauté tenue les 16 et 17 mars 2024 dernier. » S’est exclamé l’imam Moussa Mounguengui de la Ngounié.
» Ayant compris tout simplement que les frères sont déterminés à s’entêter dans une voie qui n’honore pas notre religion qui se veut apolitique, ne pouvant pas leur obliger à nous suivre alors qu’ils bénéficient des soutiens multiformes, nous, nous avons décidé de leur laisser avec le CSAIG qui devient plus un outil de promotion sociale qu’autre chose, au mépris de l’éthique et des cinq piliers sur lesquels notre religion puisse ses assises, la communauté musulmane dans sa grande majorité decide de donner quitus au REMEDE de conduire les affaires de la religion au nom d’Allah le miséricordieux. » A affirmé l’imam Ali Dimitry Nzinbena.
« Nous ne sommes pas en guerre avec qui que ce soit. Nous voulons tout simplement donner une nouvelle orientation à notre religion qui a beaucoup souffert de la main mise politicienne. Nous sommes plus que convaincus que notre communauté doit aussi bénéficier des avantages du coup de libération du 30 août dernier. À chacun son rôle ceux qui veulent les promotions au nom l’islam bon vent à eux » a conclu l’imam Muslim Mouissi.