L’annonce a été faite le samedi 23 janvier dernier, lors d’une cérémonie de lancement des travaux de construction d’une route à Kibangou au sud du pays. Le président congolais Denis Sassou-Nguesso a profité de la circonstance, à la demande des autochtones du département, pour annoncer sa candidature au scrutin présidentiel du 21 mars prochain.
Rappelons à toute fin utile que l’actuel président Congolais cumul 36 ans à la tête du pays, et qu’il fait partie des dirigeants africains ayant le plus longtemps exercé le pouvoir. À 77 ans, il va briguer un nouveau mandat.
« Nous nous portons candidat à l’élection présidentielle du 21 mars. Merci de nous avoir donné l’occasion de nous prononcer définitivement sur le sujet », a-t-il déclaré devant une foule venue assister au lancement des travaux d’une route devant relier, à terme, le Congo et le Gabon.
« Ensemble, nous participerons dans la paix pour poursuivre la marche vers le développement », a poursuivi le dirigeant congolais, promettant que « le scrutin se déroulera dans le calme et la transparence ».
Avant de se prononcer, Denis Sassou Nguesso avait été investi candidat à la présidentielle par sa formation politique, le Parti congolais du travail (PCT), et seize autres formations alliées de la majorité.
signalons que samedi 23 janvier dernier, ce sont des aînés du département du Niari, où se situe Kibangou, qui l’avaient invité à faire acte de candidature avant de lui remettre plusieurs attributs traditionnels du pouvoir, nattes, peau et dents de panthère, noix de colas, a constaté un confrère de l’AFP.
Historique.
Président du Congo entre 1979 et 1992 puis depuis 1997, Denis Sassou Nguesso dirige ce pays de 5 millions d’habitants d’une main de fer. Cet Eldorado pétrolier est asphyxié depuis 2014 par une crise économique sans précédent qui l’a contraint à négocier une aide du Fonds monétaire international (FMI).
Evincé en 1992 par Pascal Lissouba, le général Denis Sassou Nguesso est revenu aux affaires en 1997 après la victoire de ses milices, les Cobras. Il exerce depuis un pouvoir sans partage et a fait modifier la Constitution pour se faire réélire dans des conditions très souvent contestées comme en 2016. Le clan du président congolais est régulièrement cité ces dernières années dans le cadre des affaires dites des « biens mal acquis ».
Sce/Africa24monde