Libreville le 16 mai 2024. Globe Infos. Les femmes gabonaises entrepreneures du secteur informel, ont répondu massivement à l’appel de la scoop-ca DIA (Développement International des Secteurs Agricoles et des Technologies Associées), pour un atelier plaidoyer de renforcement de capacités et la mise en place d’une plateforme commune devant servir à équilibrer l’information, afin de mieux s’imprégner des notions fiscales et commerciales au Gabon.La photo de famille des participantes, les intervenants et le bureau de scoop-ca DIA
Longtemps considérée comme étant timide et moins engagée dans l’entrepreneuriat et le petit commerce, la femme gabonaise a, par la mobilisation observée ce 16 Mai 2024 à la salle des Maires de l’hôtel de ville de Libreville, démontré qu’elle est prête à prendre son destin en main en jouant les premiers rôles dans ces secteurs d’activités.
En effet, c’est soucieux d’expliquer à la femme gabonaise la nécessité de rendre le secteur informel de plus en plus formel, que les responsables de la coopérative DIA se sont tournés vers les Juristes, les comptables, les consultants spécialistes des procédures de formalisation et facilitation de celles-ci, afin qu’ils viennent expliquer aux participantes commerçantes du secteur informel, le bien fondé pour elles de se formaliser et surtout leur apprendre la structuration, la gestion quotidienne de leur activité et leur apporter des éclairages sur le volet financier et juridique.
Trois allocutions ont ponctué cet événement. Celle de Mme la Vice-présidente de la scoop-ca DIA passant par celle de Mme la présidente et chuter sur Mme le conseiller du Délégué spécial en charge de la commune de Libreville. Des trois, le discours a été le même. La femme gabonaise doit se lever pour valoriser ce secteur à fort potentiel mais mal encadré et compris.Mesdames la vice-présidente à l’extrême gauche, la présidente au centre et le conseiller du Délégué spécial à droite
Pour Mme Carol N’nang la Présidente de la scoop-ca DIA, qui a commencé son allocution par une minute de silence, » je vous parle avec le coeur ce matin. Cet atelier est une aubaine pour nous toutes. La forte présence des femmes gabonaises dans l’entrepreneuriat informel est dûe à des facteurs endogènes et exogènes. Nous devons donc tirer le meilleur des échanges de ce matin avec les représentants de la mairie et de l’ANPI malheureusement heureusement nous n’aurons pas un banquier avec nous. Car de ceux-ci Nous devons aboutir à l’essor et au rayonnement de nos structures. Nous savons tous que les femmes commerçantes opérant dans l’informel jouent un rôle crucial dans l’équilibre des économies locales et qu’elles contribuent à la subsistance de leurs communautés. Il faut donc qu’elles comprennent que la structuration est un outil de gestion pour les organisations. Elle permet d’apporter des repaires et de connaître les rôles dans l’organisation. Mieux la structuration contribue à créer des emplois décents. Voilà les raisons fondamentales qui nous ont emmené à organiser cet atelier de renforcement de capacités. » A-t-elle concluMme Carol N’nang la présidente de la Scoop-ca DIA lors de son allocution.
À Mme Marie-Laure Edeng la consultante d’ajouter: » pour mieux comprendre la rencontre de ce matin, il faut repartir deux années en arrière, pendant la période COVID-19. La coopérative DIA qui est devenue la scoop-ca DIA a été mise en place par les femmes entrepreneures afin d’aider celles-ci à mieux faire face à la difficile crise économique qu’a créé cette pandémie. Donc la rencontre de ce matin est une continuité de cette vision. En ma qualité de consultante, je suis là ce matin pour expliquer aux femmes pourquoi se formaliser est important. Nous les accompagnons dans leurs démarches administratives afin que leurs activités soient mieux structurées. l’État a déjà pris un certain nombre de décisions pour le secteur informel alors nous souhaitons que la commerçante gabonaise se formalise pour une meilleure prise en charge afin qu’elle vive de son activité. »Mme Marie-Laure Edeng. Consultante.
Monsieur Ludovic MBA le chargé d’études à l’ANPI, a quant à lui expliqué les biens fondé de se formaliser. » Vous constaterez comme moi que les établissements bancaires ne vous accompagnent pas. C’est dû à 90% au fait que vous êtes dans l’informel c’est à dire dans la clandestinité. Cela veut tout simplement dire que votre activité n’a pas d’identité. Hors une fois formalisé, les banques et autres micro finances peuvent maintenant traiter avec vous car ils savent désormais avec qui elles développent un partenariat. Nous à l’ANPI nous conseillons et aidons les compatriotes à être en conformité avec la loi et ceci comme je le disais plus haut est largement à leur avantage. » A-t-il dit. Monsieur Ludovic MBA de l’ANPI
» Je salue cette belle initiative qui nous emmène à mieux appréhender les tenants et aboutissants de la gestion d’une activité commerciale quelconque. Je suis comme la plupart des mes sœurs contente d’être là ce matin. Au sortir de là nous serons mieux outillées sur la meilleure conduite de nos affaires » a déclaré Sinandong Bigoundou Skarly Breazee Docteur en Géographie, spécialité environnement et santé une participante.Dr Sinandong Bigoundou Skarly Breazee
La boucle a été bouclée par Mme le conseiller du Délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville qui après avoir félicité la scoop-ca DIA pour l’initiative et expliquer à ces partenaires de développement quelles sont la nécessité de payer les taxes municipales, elle a transmis à ses sœurs le système de cinq D: » la Décision, la Détermination, la Discipline, le Dévouement et malheureusement elle a perdu la cinquième clé qu’elle a promis la leur livrer à la prochaine rencontre. » Au grand bonheur de tous.Mme le conseiller du Délégué spécial
C’est fatiguées mais joyeuses d’avoir acquis de nouvelles connaissances dans la gestion de leurs activités que les femmes se sont séparées en espérant se retrouver très prochainement pour une autre rencontre similaire.