En prélude de la Cop 15, le continent africain qui subit de plein fouet les affres du réchauffement climatique et de la dégradation de l’environnement, veut se lever comme un seul homme pour se faire entendre. Dans ce noble combat elle peut compter sur le soutient des Nations unies par la voix du Dr Savina AMMASSARI, par ailleurs Coordinatrice Résident des Nations Unies au Gabon qui invité les Africains à parler un même langage.
À cet effet Libreville la capitale Gabonaise abrite du 01er au 04 Septembre la réunion des Négociateurs Africains venus affûter leurs armes pour mieux se faire entendre et réclamer un réel soutien de la part des grandes puissances qui sont aussi au passage les plus grands pollueurs.
La cérémonie d’ouverture de cette rencontre de haut niveau riche en émotions s’est déroulée ce premier Septembre 2022 à l’auditorium du ministère gabonais des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat, des Objectifs du Développement Durable et du Plan d’Affectation des Terres, en présence des invités de marque venus plusieurs horizon du continent, mais aussi des représentants des institutions internationales et de l’ambassadeur de Chine au Gabon.
Plusieurs allocutions ont été prononcées lors de cette cérémonie d’ouverture des travaux qui vont durer quatre jours. Parmi ces interventions très édifiantes les unes le autres, nous vous livrons l’intégralité de celle du Dr. Savina AMMASSARI, par ailleurs Coordinateur Résident des Nations Unies au Gabon.
Ci-dessous l’intégralité de cette allocation circonstancielle.
Après les salutations usuelles le Dr Savina AMMASSARI a déclaré ce qui suit :
» La nature est au centre de nos vies, et pourtant elle n’a jamais été aussi menacée. Nous sommes sur une spirale descendante. Le changement climatique fait des ravages dans le monde.
La crise du Covid-19 nous a montré que la nature peut être imprévisible, et que nous devons la protéger soigneusement.
▪ Le monde est confronté à l’un de ses plus grands défis avec la crise de la biodiversité.
▪ L’Afrique est au cœur de ce combat avec une biodiversité vierge et riche qui doit être préservée comme un bien mondial ».
Poursuivant elle dit ce qui suit : « Le financement est une question clé. D’où viennent les ressources financières pour
la conservation de l’environnement et de la nature? » S’est-elle interrogé avant de proposer des pistes de solutions.
« Tout d’abord, nous devons fixer une valeur adéquate et juste pour le capital naturel des pays. Cela doit inclure la valeur de la biodiversité et des ressources naturelles qui aident à compenser les
les catastrophes naturelles et humaines.
▪ Hier, lors d’une session parallèle sur les marchés du carbone, à la semaine africaine du climat, qui se qui se déroule à Libreville en même temps que cette importante réunion, nous avons discuté du fait que Les forêts gabonaises valent beaucoup plus qu’on ne le pense actuellement. La valeur d’un hectare de
forêt au Gabon doit être évaluée en tenant compte, non seulement du sol et de la forêt
mais aussi de sa richesse exceptionnellement grande en termes de biodiversité. De plus, l’impact négatif
qui se matérialiserait, si les forêts et la biodiversité du Gabon étaient perdues à cause de la déforestation, dans le pays et au-delà dans la région, le continent et le monde.
▪ Cela permettra d’augmenter les crédits carbone et d’élargir le financement de la conservation de la nature, en particulier le travail effectué par les communautés, les associations locales, y compris celles de
jeunes et des femmes et des militants de l’environnement et du climat.
▪ Pour faire de tels calculs et pour le plaidoyer et la mobilisation sociale, nous avons besoin de meilleures données. C’est un domaine dans lequel nous devons investir davantage afin que l’élaboration de cadres tels que celui-ci afin que la préservation de la biodiversité soit fondé sur des preuves. Il est important de définir des objectifs clairs afin que nous puissions nous tenir responsables des résultats.
▪ ACW a souligné l’importance des conventions et des cadres d’action, mais le cri le plus important a été: « Nous devons agir maintenant ». La mise en œuvre est essentielle. Nous ne pouvons pas perdre de temps. Nous devons agir de manière plus urgente.
▪ La prochaine COP15 sera le « moment de Paris » pour la biodiversité et le système des Nations unies soutiendra les pays afin de prendre les meilleures décisions pour les prochaines générations.
▪ Les négociateurs ont l’énorme responsabilité de trouver des compromis acceptables qui ne dilueront pas l’ambition, mais qui permettront d’atteindre les objectifs fixés.
qui ne dilueront pas l’ambition mais resteront réalistes et pragmatiques, fixeront des objectifs et demanderont à tous les dirigeants nationaux de rendre des comptes.
▪ Comme nous le demande le secrétaire général adjoint des Nations unies, nous devons nous associer pour trouver des
des solutions communes. Nous devons féliciter les autorités gabonaises pour avoir organisé cette réunion importante en même temps que la Semaine africaine du climat, car cela permettra d’échanger et de proposer des idées, des partenariats et des actions innovants.
Les pré-commissions, les réunions des négociateurs et les semaines du climat sont essentielles. Nous devons continuer à échanger entre ces événements afin de parvenir à une position commune sur des questions complexes. La COVID-19 nous a appris à travailler et à échanger même si nous sommes basés dans des endroits différents.
▪ Nous devons renforcer les capacités et surtout nous devons créer une prise de conscience, une large prise de conscience, sur la crise de la nature. C’est pourquoi nous, représentants des Nations Unies, aimons travailler étroitement avec les médias. Je vous invite tous à continuer à parler aux médias et à être de constants
ambassadeurs du travail sur le climat qui doit être fait par nous tous, dans le monde entier.
L’Afrique a besoin d’une position commune à la COP15 car elle apporte l’un des plus grands capitaux naturels
à la table des négociations. L’Afrique doit faire entendre sa voix.
▪ L’union fait la force, c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui ». A-t-elle conclu sous une pluie d’applaudissements.