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Crise politique en Côte-d’ivoire/Alassane Ouattara mis sous pression par Amnesty international

Depuis quelques mois plus rien ne va entre deux alliés d’hier que sont Ouattara l’actuel président Ivoirien et son ancien premier ministre Soro devenu opposant. Mais depuis ce mois de décembre 2019 les choses se sont vraiment dégradées entre les deux hommes forts de 2012, surtout depuis que Soro a a annoncé sa candidature pour la prochaine présidentielle.

Alors une traque lancée par la justice ivoirienne contre Guillaume Soro et ses proches, s’ils ne sont pas jetés en prison ou tout simplement portés disparus. Amnesty international s’est donc invité à la danse et pointe un doigt accusateur contre le pouvoir en place en Côte dIvoire, avec à sa tête le Président Alassane Ouattara.

Cest un tableau plutôt sombre qui a été dressé de la situation qui prévaut actuellement en Côte dIvoire où la chasse à l’homme, notamment contre des proches de lancien président de lAssemblée, Guillaume Soro, sintensifie donnant lieu à des inquiétudes, notamment de la part dAmnesty.

Communiqué intégral dAmnesty International

– Cinq parlementaires figurent parmi les 17 personnes arrêtées

– Rigobert Soro, le frère du candidat à lélection présidentielle, Guillaume Soro, a été soumis à une disparition forcée

– Les forces de sécurité ont perquisitionné sans mandat le domicile de certaines des personnes détenues.

Les autorités de Côte dIvoire doivent garantir le droit à un procès équitable de membres de lopposition et de leurs proches qui ont été arrêtés ces deux dernières semaines et veiller à ce que ces personnes puissent consulter leurs avocats et bénéficier de soins médicaux, a déclaré Amnesty International le 10 janvier 2020.

Rigobert Soro, policier et frère du candidat à lélection présidentielle Guillaume Soro, est soumis à une disparition forcée depuis le 30 décembre 2019. Dahafolo Koné, assistant de lavocat de Guillaume Soro, est détenu sans

et sans possibilité de consulter un avocat depuis le 27 décembre 2019. Il recevait un traitement pour une pathologie mettant sa vie en danger et a besoin de soins médicaux.

Ils font partie des 17 personnes liées à lopposition placées en détention à lissue dune vague darrestations menée entre le 23 et le 31 décembre 2019 à Abidjan. Treize personnes ont été inculpées de « publication de fausses informations, trouble à lordre public et atteinte à lautorité de lÉtat ». Pendant quils étaient en détention, les forces de sécurité ont perquisitionné le domicile de plusieurs des détenus, sans mandat.

« Les autorités doivent immédiatement révéler ce quil est advenu de Rigobert Soro. Elles doivent veiller à ce que les détenus puissent consulter un avocat, bénéficier de soins médicaux et recevoir la visite de leurs proches. Le fait de soumettre des personnes à une disparition forcée et dempêcher des détenus de consulter leurs avocats constitue une grave violation des droits humains et une tentative éhontée dintimider les voix de lopposition », a déclaré François Patuel, chercheur sur lAfrique de lOuest à Amnesty International.

« Le moment choisi pour lancer une procédure judiciaire contre Guillaume Soro et les arrestations de ses sympathisants et proches sont très suspects. Compte tenu des irrégularités des procédures, il ne serait pas surprenant que ces poursuites soient motivées par des considérations politiques. »

Rigobert Soro aurait été arrêté à l’École Nationale de Police, où il avait été convoqué, le 30 décembre, et placé en détention à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), mais les autorités ont refusé de confirmer sa détention. Dahafolo Koné a été arrêté le 27 décembre et est détenu au camp de gendarmerie dAgban.

Guillaume Soro, ancien allié du président Alassane Ouattara, est le dirigeant du parti Générations et peuples solidaires (GPS). Il avait annoncé sa candidature à lélection présidentielle doctobre 2020 et rentrait à Abidjan le 23 décembre lorsque le procureur a annoncé qu’un mandat darrêt contre lui avait été émis.

Il a été inculpé de tentative datteinte à lautorité de lÉtat et à lintégrité du territoire national. Il est également poursuivi dans le cadre dune autre affaire pour détournement de deniers publics, recel et blanchiment de capitaux.

Lorsque le vol de Guillaume Soro a été redirigé le 23 décembre 2019, ses sympathisants ont décidé dorganiser une conférence de presse au siège de Générations et peuples solidaires. Les forces de sécurité ont fait irruption au siège et les ont arrêtés et conduits à la DST, un centre de détention non officiel, où ils ont été interrogés en labsence de leurs avocats.

Parmi les personnes arrêtées et toujours maintenues en détention figurent cinq parlementaires et dirigeants de Générations et peuples solidaires : Alain Lobognon, Soro Kanigui, Kando Soumahoro, Yao Soumaïla et Camara Loukimane.

Les domiciles de plusieurs détenus, dont celui de Rigobert Soro, ont été perquisitionnés sans mandat par les forces de sécurité entre le 26 et le 31 décembre 2019. Le domicile dAffoussiata Bamba Lamine, avocate et sympathisante de Guillaume Soro, a également été perquisitionné en son absence, sans quun mandat soit produit et alors quaucune poursuite na été engagée contre elle.

« À lapproche de lélection présidentielle de 2020, les autorités ivoiriennes doivent assurer lindépendance de la justice et sabstenir dutiliser le système judiciaire pour persécuter des dirigeants de lopposition et des dissidents », a déclaré François Patuel

Sce/ la toile

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