Libreville, 22 juillet 2023 globeinfos.com.
La nouvelle du non lieu définitif au profit du prophète Emmanuel Ndzoma, est tombée comme une bénédiction du ciel auprès des siens, qui voient en celle-ci la réponse du très haut à leurs prières.
Le 22 juin 2023 dernier, la Chambre d’accusation, après examen minutieux du dossier, a confirmé définitivement et entièrement l’ordonnance du non lieu-partiel et de renvoi devant le Tribunal Correctionnel du juge d’instruction. Cette décision fait donc du prophète Emmanuel Ndzoma un homme libre. Lui qui, depuis le 17 février dernier n’avait bénéficié que, d’une simple liberté provisoire.
Rappelons à toute fin utile que le prophète Emmanuel Ndzoma et Samba Nestor avaient été placés sous mandat de dépôt le 9 septembre 2022 dernier, pour des motifs suivants : escroquerie, association de malfaiteurs, pratique du charlatanisme, faux et usage de faux, défaut de carte de séjour. Délits prévus et punis par les articles 193, 210 et 301 du Code Pénal gabonais. Quant aux autres collaborateurs, Mbele Sitessie et Wade Idriss, ils avaient bénéficié d’une mise en liberté provisoire le même jour.
Cependant, l’affaire suivait toujours son cours normal au niveau du juge d’instruction, le mis en cause, bien qu’en liberté provisoire, pouvait encore être interpellé à nouveau à tout moment. Le 03 février 2023, le Juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu partiel et il va renvoyer le dossier au tribunal Correctionnel qui, à son tour, vient de confirmer le non lieu définitif. En d’autres termes, il n’y a pas d’éléments probants capables de justifier les poursuites judiciaires contre Emmanuel Ndzoma. Le droit est dit. Contrairement à son collaborateur, Nestor Samba, qui doit être jugé par le Tribunal Correctionnel pour faux et usage de faux et défaut de carte de séjour.
Selon le juge, tout au long de l’instruction, aucune preuve matérielle caractérisant la sorcellerie ou le charlatanisme au sens de la loi n’a été apportée. Et il n’y a eu aucune entente entre Ndzoma et ses collaborateurs inculpés, encore moins avec dame Mbenga.
Tout au long de la procédure, pour la manifestation de la vérité, le juge d’instruction a convoqué et entendu plusieurs personnes. Il ressort donc qu’Emmanuel Ndzoma et ses collaborateurs inculpés ne se sont jamais vantés détenir une potion magique, un remède, d’êtres des guérisseurs ayant proposé des remèdes illusoires à leur victime.
Au finish, L’homme de DIEU, défendu par Me Jean-Paul Moumbembé et Pie Makanga Avocats au Barreau National du Gabon, se pose maintenant les questions suivantes : à qui profite le crime ?
Qui va réparer le préjudice moral qu’il a subi ?
n’est-il pas aussi temps que le Ministère de l’Intérieur lève sa mesure sur la fermeture du lieu de culte nommée “la Synagogue.” ?
D’ailleurs SOS Prisonniers Gabon, souhaite aussi que le Prophète, qui a passé un séjour en milieu carcéral avec eux, œuvre désormais pour ces personnes incarcérées, abandonnées, qui ont soif de justice et sont dans de mauvaises conditions de détention. Pour les prisonniers, si Dieu a permis qu’Emmanuel Ndzoma puisse faire un tour en prison, cela n’est peut-être pas en vain.
Les fidèles qui ne s’étaient pas découragés depuis les ennuis de leur guide spirituel, attendent avec impatience le début des activités ecclésiastiques pour renouer avec leurs habitudes. Ils saluent au passage la clairvoyance de la justice gabonaise.