Libreville, le 14 mars 2024 Globe infos.
Mercredi 13 mars 2024, à son QG situé au quartier La Campagne, dans le 2ème arrondissement de Libreville, la plateforme syndicale « Rien Sans Nous » (RSN), dans laquelle sont encartées 33 Organisations syndicales des secteurs public parapublic et privé, a animé une conférence de presse.
Au menu de la rencontre avec les médias, le RSN tenait à donner sa position quant au décret portant convocation du « Dialogue national inclusif » du mois d’avril prochain. Ce fameux décret qui fixe à dix (10) le nombre des représentants des partenaires sociaux à cette concertation nationale, sur près de 600 participants attendus.
Pour le RSN, cette façon de faire est jugée méprisante et dévalorisante. Le RSN ne comprend pas ce traitement qui est infligé aux syndicalistes depuis le 30 août 2023. Christian Mermance N’nang Nsome président en exercice de RSN, se dit alors déçu. Mais aussi étonné de la considération exagérée qui est faite à l’endroit des activistes et aux associations et ONG surreprésenté a ce Dialogue, au détriment des travailleurs qui, sous le soleil et la pluie, et face aux répressions et atrocités d’un régime autoritaire ont souffert le martyr, non pas en exil, mais ici au Gabon.
RSN rappelle au gouvernement de Transition que les travailleurs représentent l’économie du Gabon et constituent la couche sociale la plus sensible et utile de notre pays. En l’absence d’une véritable trêve sociale et en prévention des grèves généralisées qui pourraient surgir au lendemain du « Dialogue national », si rien n’est fait, RSN plaide pour une augmentation à 30 des syndicalistes, à raison de 20 places pour les vingt (20) confédérations syndicales existantes et 10 places pour l’ensemble des syndicats autonomes représentés par la plateforme syndicale « Rien Sans Nous ». Dans cette optique, RSN a établi la liste de ses 10 représentants, prévue être déposée au ministère de la Réforme des Institutions dans la matinée du jeudi 14 mars.
Nonobstant quelques atermoiements, RSN croit toujours en la restauration des institutions et des valeurs de justice sous le règne transitoire du CTRI. D’où, RSN qui refuse de penser au retour d’un système népotiste, ou de baisser les bras, interpelle l’intervention personnelle du président de la Transition, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Kevin-aymard Lelengui