Marinette Meyie Ella greffière à la retraite depuis cette année, ne sait plus à quel saint se vouer, parce que, prise en otage par les lenteurs judiciaires et la corruption qu’elle dénonce qui gangrène ce secteur, s’est décidée d’aller élire domicile dans les locaux du tribunal de Libreville qui, il y a quelques mois rendait un verdict à sa faveur, mais qui, malheureusement peine à être mis en exécution car, dit-elle ceux qui doivent le faire sont occupés à compter les billets de banque que leur déverse le mis en cause Sieur Christian Bekoung Ella.
Les usagers et autres fonctionnaires exerçant au tribunal de Libreville ont été surpris ce 20 Août 2021 de voir le hall d’entrée du bâtiment abritant leurs services pris d’assaut par une mère de famille et ses enfants, des victimes de plus et de trop prises dans l’étau de la corruption qui gangrène l’appareil judiciaire et qu’elle dénonce.
D’après la plaignante, Il y a quelques années Marinette Meyie Ella a reçu comme cadeau de mariage une résidence acheté par son ex-mari au quartier Venez-voir dans le troisième arrondissement de la commune de Libreville. Contrainte de se rendre hors du pays pour un moment, elle va donc laisser la garde de son bien à son petit frère Christian Bekoung Ella qu’elle a élevé et financé les études à l’étranger. Celui-ci va par des mesures de circonstances transformer cet espace privé en marché public. Étant rentré de son séjour hors du pays, la victime sera surprise par ce changement qui, disons le génère beaucoup d’argent à son Cadet.
Mieux son petit frère sensé être sur les lieux avait déménagé du côté de la commune D’akanda faisant ainsi place aux commerçants sans Foi ni loi dans la concession. Très rapidement la propriétaire va se rendre compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas car, dès son arrivée, son cher petit frère va prendre des distances avec elle et ne veut rien savoir du fait que ses locataires commerçants doivent libèrer les lieux. Voulant rentrer en possession de son bien qui n’est pas familiale, Marinette Meyie Ella va alors saisir la justice qui, après plusieurs années de reports et bataille judiciaire entre conseils, va le 25 juin 2021 dernier, donner raison à la plaignante. Le verdict rendu le sieur Christian Bekoung Ella va alors passer à la vitesse supérieure en achetant d’après la plaignante l’appareil judiciaire impliqué dans ce dossier ce qui a eu pour conséquence le ralentissement de la mise en exécution du rendu final du tribunal. Ainsi, la décision du tribunal rendue le 25 juin 2021 dernier est formelle. Elle ordonne. “La résiliation du contrat de bail liant dame Meyie Ella Marinette à sieur Bekoung Ella Christian : ordonne en conséquence l’expulsion de ce dernier ainsi que celle de tous ces occupants de son Chef des locaux loués.”
Mais hélas, Christian Bekoung Ella, confiant malgré la décision de justice, continue de dicter sa loi au sein de l’espace, source du conflit.
“L’affaire est bloquée. Christian a corrompu les magistrats et ce n’est pas la première fois. Je l’ai moi même entendu au téléphone lorsque la décision était sortie. Il s’était exclamé, disant que ce n’était pas possible, qu’il arrivait au tribunal et qu’il devait arranger les choses. Révèle la sexagénaire, qui dit avoir saisi toutes les autorités en lien direct avec ce type de dossier. La police, le tribunal de Libreville et même la municipalité. Mais la situation n’a pas bougé d’un iota.
Même l’ex Maire Léandre Nzue avait même effectué une descente impromptue sur les lieux, dans ma propriété aujourd’hui devenue un marché. Il était accompagné du procureur Nzahou, de la Police, la gendarmerie et les médias. Il lui avait demandé les documents afférents à l’exercice de cette activité. Christian avait avoué qu’il n’était pas en règle depuis 2012. Ils avaient voulu l’embarquer mais après un bref échange, ils l’avaient relâché. Ensuite, Christian s’est rendu chez Léandre avec un sac rempli d’argent. Il avait mis plusieurs liasses dedans. Lorsque je suis allé ensuite me plaindre, ils ont refusé de me recevoir. Ils avaient déjà mangé l’argent” relate-t-elle.
D’après la propriétaire des lieux, en-dehors du marché, une activité illégale et obscure s’y serait même développée car “Certaines nuits, il y a des camions de marchandises venants des pays voisins, débarquent des clandestins ici. Ils s’activent toute la nuit, puis disparaissent avant le lever du jour” confie-t-elle. Avant d’ajouter :
. “J’ai peur en permanence. À mon âge, je ne peux pas vivre avec les enfants dans cette insécurité et toute cette insalubrité et le tribunal par ces magistrats corrompus, qui m’empêchent de jouir de ma propriété.
« Je suis consterné” a-t-elle conclu