La base du groupement syndical des régies financières et administrations assimilées a décidé, le vendredi 26 novembre courant, de la reprise de son mouvement d’humeur entamée depuis le 19 octobre 2021. Le non-respect du paiement en intégralité des primes de ces agents de l’État par le gouvernement alors que ces derniers ont rempli leur part du contrat en est la principale cause.
Depuis pratiquement un mois et demi, le SYNAPERDOUANE est en coalition avec d’autres syndicats dans le ministère de l’Économie pour protester contre ce qui s’apparente à de l’exploitation. Les primes des agents des régies financières du mois d’octobre n’ayant pas été payées en intégralité comme le stipule la loi lorsque les concernés atteignent les objectifs budgétaires.
L’article 8, voté par le gouvernement gabonais, dit que les régies financières ne peuvent avoir l’intégralité de leurs primes à la performance budgétaire que si les objectifs sont atteints. Or, en octobre, ces objectifs ont été atteints, mais ils n’ont reçu que 36 % de leur quote-part.
Pour exprimer leur mécontentement, le groupement syndical des régies financières a investi le port d’Owendo comme choix « tactique» de ses revendications syndicales.
« Nous avons fait un choix de nous coaliser pour frapper à plusieurs endroits différents parce que comme ils nous gèrent au bonheur la chance, nous nous allons choisir le long terme et sur le long terme, nous sommes ici à Owendo. Mais nous respectons le service minimum.» , a déclaré Pulchérie Matteya, du syndicat SYNAPERDOUANE.
Les grévistes des régies financières appellent le gouvernement à prendre ce mouvement d’humeur à bras-le-corps au risque d’avoir une patate chaude entre les mains. D’autant qu’ils disent ne pas vouloir mener « une politique des terres brûlées ». Mais ils sont disposés à dialoguer avec le gouvernement afin de se dire les vérités « les yeux dans les yeux ».
La tutelle est donc interpellée par les frustrés des régies financières à saisir leur main tendue pour éviter que les choses ne s’embrasent dans ce secteur d’activité.
Warren aymaras Lelengui