Categories A LA UNE

Gabon/Hôtel de ville de Libreville : Et vint la coalition DYCOM et le SYAML

Libreville le 23 mai 2024 Globe infos. Il n’a pas été dit que le temps de la transition, que le travailleur ne doit pas chercher à toujours être dans des meilleures conditions de travail et surtout de vie. L’on ne peut concevoir son « essor vers la félicité », si le travailleur broie du noir, ou que son employeur observe un silence de cimetière devant des revendications légitimes. « Honneur à la patrie », passe par la dignité du travailleur, surtout de l’agent municipal.

Pour aller loin, comme le dit l’aphorisme, il faut ménager sa monture. Et pour avoir gain de cause, pour revendiquer quoi que ce soit, mieux vaut mutualiser les forces. C’est le sens donné par la conférence conjointe organisée jeudi 23 mai, par le duo DYCOM/SYAML (Dynamique Communale et Syndicat des agents de la mairie de Libreville, ndlr), dans les locaux de l’annexe de l’hôtel de ville de Libreville. Dans ce qui au menu de la communication de ces partenaires sociaux de la municipalité, on parle de la « mise en place de la coalition DYCOM/SYAML ; le dialogue social exclusif à la mairie de Libreville ; le non-respect des délais prévus pour la tenue de la commission administrative paritaire (CAP) ». Non sans oublier d’interpeller le Délégué spécial de la capitale gabonaise « sur la nécessité d’associer tous les partenaires sociaux au dialogue social en interne qui se veut inclusif » et « l’organisation des élections professionnelles ».

Pour la coalition DYCOM/SYAML, il est plus que temps de se mettre en ordre de bataille pour faire entendre sa voix, d’autant que « depuis le 06 septembre 2023, la Mairie de Libreville a connu une nouvelle ère par la nomination d’un nouveau délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Libreville, nommé dans le cadre de la restauration des institutions. Nous avons suscité beaucoup d’espoir quant à la reprise du dialogue social inclusif, qui était devenu exclusif du fait des tensions récurrentes qui mettaient en mal la paix sociale au sein de notre institution ».

Mais, il s’avère que la coalition DYCOM/SYAML remarque certains manquements, notamment sa mise à l’écart dans tout ce qui engage leur institution. Ladite coalition qui pensait que l’inclusivité devrait être le maître-mot découvre une sorte de mise à l’écart de certains partenaires sociaux au profit d’autres de la même maison commune. « A l’arrivée de cette nouvelle équipe, certes des consultations s’en sont suivies de façon régulière mais avec nos autres camarades réunis autour de la coalition FALL/SYLAML, ces consultations ont emmené à la mise en place de plusieurs commissions dans lesquelles nous sommes de facto exclus par la volonté de l’administration en complicité avec la coalition en question pour des raisons fallacieuses », insiste DYCOM/SYAML.

Une façon pour le duo de rappeler aux autorités de la Délégation spéciale en charge de la gestion de la mairie de Libreville, que l’ostracisme des uns au profit des autres, dans les discussions engageant tout le monde, ne saurait être une meilleure façon d’avoir un dialogue social inclusif. Motif : « Dynamique Communale et le Syndicat des Agents Municipaux en abrégé SYAML sont des syndicats légalement constitués, au même titre que les autres. Chacun avec une ligne syndicale et une idéologie syndicale qui lui est propre. Nous sommes également dépositaire des cahiers de charges qui jusqu’à ce jour restent ignorés et classé sans suite au mépris de l’administration municipale ».

Pour cette raison, à « la Mairie de Libreville compte aujourd’hui 08 syndicats et 02 sont complètement exclus par l’administration, malgré les instructions du CTRI qui a décidé de rendre inclusif le dialogue social, même en interne afin que tout le monde se parle et non pas que certains soient réduit au silence pour qu’ils se taisent à jamais ». D’où, « Dynamique Communale et le Syndicat des Agents de la Mairie de Libreville en abrégé SYAML, décidons ce jour de mutualiser nos forces en mettant en place une coalition dénommée Coalition DYCOM/SYAML pour coller à un principe de gouvernance syndicale ; l’union fait la force ». Tout simplement que « Le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Président de la République, Chef de l’Etat a placé ce coup de libération sous le signe de la restauration des institutions dans un contexte d’inclusivité ».

Quant aux CAP, la nouvelle coalition pense que « la tenue deux fois par an est un acquis pourtant mentionné dans le protocole d’accord et le compte rendu de médiation signé le 23 Novembre 2022… » Et « pour terminer, nous ne demandons qu’à être associés dans la prise des décisions en tant que partenaires sociaux. Pour mémoire en deux mil vingt un, lorsque la CAP devait se tenir à nouveau après près de dix ans d’interruption, 6 Syndicats refusaient de rejoindre les travaux de la commission administrative paritaire pourtant statutaire par simple caprice. (…) ».

La balle est désormais dans le camp du délégué spécial, Jude Ibrahim Rapontchombo.

Kevin-aymard Lelengui

Leave a Reply