Libreville le 27 mai 2020, Alors qu’il allait prendre part à une réunion de haut niveau au ministère de la fonction publique, afin de trouver un consensus sur l’éventuelle reprise des travaux des commissions pour la mise en œuvre des recommandations issues du Forum de la Fonction publique. Pierre Mintsa de la Machette syndicale des travailleurs gabonais vaillants (MSTGV), a été arrêté ce matin par les policiers du Commissariat centra. Nous informé nos confrères de l’agence Équateur.
Le récit de l’évènement par nos confrères de l’agence
C’est en présence d’une centaine de personnes en attentes de postes budgétaires et de régularisation de leurs situations administratives et financières, qui manifestent devant le ministère de la Fonction publique depuis le lundi 25 mai dernier, que le syndicaliste et président de la MSTGV, Pierre Mintsa, a été arrêté ce mercredi 27 mai par les éléments du Commissariat central de Libreville.
D’après de nombreux témoins, les policiers qui ont investi la Fonction publique pour dissuader le rassemblement prévu ce jour par les manifestants, auraient reçu comme instruction d’empêcher au syndicaliste d’entrer dans l’enceinte de la Fonction publique, où se déroule actuellement une réunion entre le directeur de cabinet du ministre Berre et d’autres syndicalistes.
Cette rencontre qui a été convoquée à l’initiative du président de la MSTGV, a pour objectif de tabler sur la reprise des travaux des commissions pour la mise en œuvre des recommandations issues du Forum de la Fonction publique. Le directeur de cabinet du ministre Madeleine Berre, qui avait promis appelé Pierre Mintsa pour prendre part à cette rencontre, ne l’a pas fait à la grande surprise du syndicaliste, qui va constater son exclusion au détriment d’autres partenaires sociaux.
Alors qu’il se tenait aux côtés des retraités, des sortants écoles d’Etat et de tous ceux qui sont en attente de postes budgétaires, de la régularisation de leurs situations administratives et financières, Pierre Mintsa a été pris par les éléments du Commissariat central, alors qu’il avait pris le soin d’écrire à leur hiérarchie vendredi dernier. Les manifestants gazés à lacrymogène et violentés par les policiers, n’ont eu d’autre choix que de se disperser. On déplore quelques blessés. Qu’est-ce qui pourrait donc justifier une telle violence des policiers et l’exclusion de Pierre Mintsa de la rencontre de ce matin ?
Pour le ministère de la Fonction publique, les manifestants ont été dispersés pour non respect des mesures barrières promulguées par le gouvernement en rapport avec la pandémie du Covid-19. C’est-à-dire pas de rassemblement de plus de dix personnes, distanciation d’au moins un mètre, et port obligatoire des bavettes dans les lieux publics.
S’agissant de l’exclusion du syndicaliste Pierre Mintsa de la rencontre de ce matin, aucune explication ne nous a été donnée. Mais il semblerait que le DC de la Fonction publique ait reçu l’ordre de sa hiérarchie de ne pas admettre le président de la MSTGV à la réunion de ce matin, alors qu’il est président de l’une des commissions mises en place par le gouvernement, pour conduire la mise en œuvre des recommandations issues du Forum de la Fonction publique du 8,9 et 10 janvier dernier.
Pierre Mintsa aurait-il été écarté pour avoir eu le courage d’écrire au Coordonnateur des affaires présidentielles, aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale ? Devrait-on le blâmer d’exiger au gouvernement la mise en œuvre des recommandations issues du Forum de la Fonction publique, qui contribueront à améliorer substantiellement les situations administratives et financières des agents publics, des retraités, et offrir du travail aux gabonais qui sont en attentes de postes budgétaires depuis une décennie pour certains ?
Vivement qu’il soit relâché par le commissariat central au risque d’entraîner un soulèvement des travailleurs qui le soutiennent dans ce combat.