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Gabon/Litige foncier à Essassa : Le Collectif sollicite l’arbitrage du CTRI

Libreville le 15 mars 2024 Globe Infos 

Les habitants au lieu-dit, derrière le complexe académique Berthe et Jean à Essassa, dans le 2ème arrondissement de Ntoum (Komo-Mondah), à plus d’une vingtaine de bornes (23Km, pour être plus précis) de Libreville, sont en bisbilles avec la Société nationale immobilière (SNI), soupçonnée de vouloir les déposséder de leur terre. Les habitants sont même au bord de la crise des nerfs, eu égard à la SNI qui n’entend pas reculer.m

L’affaire a tellement pris des proportions, et que la SNI semble vouloir à tout prix déguerpir ces habitants qui y sont installés depuis plus de cinquante ans, un collectif s’est donc constitué pour s’opposer à cette dépossession. Ce Collectif a donc réuni les habitants du cru, le dimanche 10 mars dernier, afin de leur rendre compte des démarches entreprises, afin de calmer les ardeurs voraces de la SNI à s’accaparer leurs terres, pour y édifier des logements, dans son projet de lotissement.

Les habitants de Derrière Berthe et Jean sont dans l’inquiétude totale, face au problème qui les oppose à la Société nationale immobilière (SNI) qu’elle soupçonne de s’accaparer de leurs terres, autrement dit, de leurs villages ancestraux. Pour rien au monde, ces habitants ne souhaitent abandonner leurs terres. D’où, via leur Collectif, les habitants refusent, non seulement de subir la pression morale de la SNI, mais surtout, n’entendent pas rester là.

Alors, après trois assemblées générales avec la SNI, des rencontres qui ne sont jamais arrivées à leur terme, car selon le chef de quartier, la SNI objecterait qu’elle n’apprécie pas la façon de faire des habitants. Pour le Collectif, et même pour une personne lambda qui n’est pas au cadastre ou à l’habitat, une réservation foncière ne signifie pas que c’est un titre foncier. Des démarches entreprises par les habitants à travers leur Collectif auprès de la SNI, les émissaires des pauvres hères de Derrière Berthe et Jean auraient souhaité, qu’après trois rencontres, que cette dernière (SNI) leur présente de façon claire, nette et précise le titre foncier.

Le souhait aujourd’hui est que la SNI ne laisse pas les gens dans un nuage sans visibilité claire. Et démontrer l’emprise de la zone avec documents, pour prouver son appartenance à ce site. Malheureusement, il semble que la SNI snoberait les habitants qui attendent de cette spécialiste étatique du logement, une position claire avec ses voisins qui la soupçonnent de les dépouiller.

« Nous suggérons humblement que les réservations foncières dont se prévaut la Société nationale immobilière (SNI), fassent retour au domaine public. Que les populations d’Essassa Derrière Berthe et Jean, comme le commun des requérants gabonais, procèdent à la régularisation foncière de sa parcelle de terrain auprès des instances habilitées », a indiqué le Protais Marie Léon Obiang Renamy, porte-parole du Collectif.

Pour le Collectif qui n’est pas contre la modernisation de leur contrée, que les projets de la nouvelle ville d’Essassa, l’aménagement spatial optimisé, le nouvel ordre urbanistique matérialisé par la voie royale, soient érigés du même côté que la ville industrielle qui se profilent à l’horizon sur le côté droit. Et que soit intégré en l’état, le regroupement des villages sous l’accompagnement de l’Etat avec la réalisation des infrastructures de base nécessaires à toutes structures modernes.

C’est tout, au lieu de faire de nouveaux déguerpis.

Kevin-aymard Lelengui

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