Libreville le 26 février 2022 Globe INFOS (GI). Son nom marque assurément le paysage et l’exécutif du pays depuis trois décennies. Dont la seule évocation est gravée en lettres d’or dans le Panthéon des grands Hommes et Femmes du Gabon, et même bien au-delà, pour avoir été la première femme à diriger de prestigieuses institutions du pays, parmi lesquelles, la Cour des Comptes.
Une institution dont Marie-Madeleine Mborantsuo, avant son avènement à la tête de la Cour Constitutionnelle, a donné corps et âme de son importance et de son rôle dans le fonctionnement des pouvoirs publics. Malgré les élucubrations ou le déni de réalité véhiculé en vue de tenir son image, Marie-Madeleine Mborantsuo reste un exemple type de l’émancipation de l’approche-genre au Gabon à un moment où l’évocation était encore perçue comme une sinécure. Le droit constitutionnel dans lequel s’illustre avec maestria la Présidente de la Cour Constitutionnelle met au défi les émotions partisanes ou l’intérêt personnel. A telle enseigne que d’aucuns s’interrogent de savoir si le destin de Marie-Madeleine Mborantsuo ne serait pas lié avec la création de la Cour Constitutionnelle ? S’entend-t-on souvent dire. Ou encore que serait devenu le Gabon si Marie-Madeleine Mborantsuo n’avait pas été là compte tenu des dérives de la classe politique gabonaise. Un leadership assumé avec détermination et rigueur dans l’adversité soutiennent les inconditionnels de la Présidente de la Cour Constitutionnelle. Lors de la Journée « Portes ouvertes » de la Cour Constitutionnelle, désormais organisée chaque 24 février, Marie-Madeleine Mborantsuo a prononcé un discours lucide et révélateur pour attirer, une fois de plus, l’attention de la société gabonaise (pouvoirs publics, partis politiques, société civile) sur la nécessité de la consolidation de l’Etat de droit démocratique. Dont la Cour Constitutionnelle est, depuis la Conférence nationale de mars-avril 1990, le maillon pédagogique pour garantir « les droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques ». En tant qu’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics.