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Gabon/sécurité maritime : le conseil national de la mer prend le taureau par les cornes

Libreville le 25 septembre 2020. (Globe infos) par Thomas René.

Les 23-24-25 du mois courant, un hôtel de la place a servi de cadre pour la tenue de l’atelier national sur la lutte contre la piraterie maritime. Cette importante rencontre qui a tiré ses rideaux vendredi dernier, était placée sous le haut patronage du Président de la République Gabonaise, et Organisée par le Conseil National de la Mer qui a la lourde mission de trouver les voies et moyens pour une meilleure protection des eaux territoriales, en collaboration avec le ministère de l’intérieur, et celui de la défense nationale.

Pendant trois jours le Professeur Léandre Edgard Ndjambou par ailleurs (conseiller spécial du président de la République, et secrétaire permanent du conseil national de la mer) et ses hôtes ont travaillé sur 16 communications réparties en trois thématiques à savoir :

– la défense de l’espace maritime.

– la surveillance des activités maritimes.

– la sécurisation des infrastructures et la préservation de l’environnement marin.

À l’issue de ces trois jours de travaux, plusieurs recommandations ont été données par les participants, faisant office de feuille de route, afin de renverser la tendance qui n’est pas assez reluisante pour le moment.

Parmi ces recommandations nous pouvons noter :

Dans le domaine de la gouvernance

Considérer la Stratégie Maritime Intégrée du Gabon (SMIG) comme l’outil perfectible permanent de mise en œuvre de l’Action de l’État en mer et renforcer son appropriation par toutes les parties prenantes à la politique de sécurisation du domaine maritime ;
État en mer et renforcer son appropriation par toutes les parties prenantes à la politique de sécurisation du domaine maritime ;
Définir une doctrine nationale de sécurité maritime ;

Adopter une Loi de programmation militaire ;
Mettre en place, dans les délais raisonnables, une armature juridique consacrée à la coordination de l’Action de l’État en mer et dans l’espace fluvio-lagunaire : acteurs, compétences, données, actions communes ;
Faire en urgence une synthèse poussée des études de haut niveau déjà réalisées pour permettre aux plus hautes autorités de valider la CARTE DE LA SECURISATION DU DOMAINE MARITIME et les options opérationnelles sur la table, entre une nouvelle force de type «GARDES CÔTE » ou la reconfiguration/remobilisation intégrée des forces traditionnelles;
Créer une plate-forme numérique d’informations sécurisée transversale liée à la politique sécuritaire appliquée à l’espace maritime ;
Prioriser le recours aux organismes spécialisés de l’État dans son Action en mer ;
Favoriser l’approche inter-administrations par la création d’une entité unique de coordination de l’Action de l’État en mer;
Définir un cadre institutionnel de communication entre organismes publics et privés agissant en mer ;
Harmoniser le dispositif réglementaire national encadrant les actions en mer ;
Mutualiser les moyens et les ressources affectés aux entités publiques ou institutionnelles agissant en mer ;
S’arrimer avec une approche graduelle aux innovations en cours en matière de sécurisation et défense du domaine maritime (drones, accès aux plateformes spécialisées, mise en place des plateformes spécifiques) ;
Accompagner le virage vers l’intégration des anciennes et nouvelles méthodes de surveillance des activités maritimes en privilégiant le principe des actions communes entre les acteurs compétents sur la conduite de l’Action de l’État en mer ;
Optimiser la stratégie de mobilisation des ressources de l’Action de l’État en mer ;
Organiser les assises d’évaluation annuelle de l’Action de l’État en mer.
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Dans le domaine des équipements et des infrastructures
Procéder à un inventaire exhaustif des équipements et des infrastructures existants ;
Adapter les équipements et les infrastructures de sécurité aérienne et maritime aux menaces identifiées ;
Améliorer la couverture radar du territoire maritime national ;
Doter les localités de Cocobeach, Libreville, Port-Gentil et Mayumba de bases navales opérationnelles ;
Acquérir des moyens de maintenance navale ;
Au niveau de la valorisation de l’information maritime stratégique et du renseignement, renforcer la structure actuelle de la marine nationale (bâtiment et outils spécifiques de travail), la coordination de la gestion et transmission des informations entre les acteurs compétents en attendant la mise en place d’une entité dédiée à la coordination.
Dans le domaine de la formation et de la coopération
Favoriser la création de programmes académiques locaux afin de répondre aux besoins en personnels intervenant en mer ;
Établir un cadre d’échanges permanent entre militaires et civils chargés d’alimenter la pensée stratégique en matière de sécurité maritime ;
Renforcer la coopération avec les autorités nationales et locales des États de départ ou d’origine des auteurs d’actes criminels dans l’espace maritime gabonais ;
Veiller à l’implémentation au niveau national des engagements internationaux ;
Prendre en compte les nombreux partenaires participant à la collecte des informations utiles à la sécurisation du domaine maritime.

Un cocktail dînatoire a été servi aux participants pour mettre un terme à ce rendez vous qui tombait là à point nommé.

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