Le Burkina Faso, le Tchad, le Gabon, le Ghana, Madagascar, le Niger, le Rwanda, le Sénégal et le Togo voilà la liste des neuf (9) pays ayant reçu l’aide du FMI qui est prêt à verser 11 milliards de dollars d’aide à 32 pays d’Afrique subsaharienne qui “ont demandé de l’aide au cours de ces dernières semaines”. Suite à la crise sanitaire qui secoue le continent ces derniers mois et qui étrangle les économies déjà fragiles.
Le Fonds monétaire international (FMI) a jugé la semaine dernière “essentiel” le soutien des pays donateurs à l’Afrique frappée par une “crise sanitaire et économique sans précédent” appuyées par la pandémie de nouveau coronavirus.
Mais seulement troublant est de constater que pendant que certains pays manifestent réellement leur soutien vis à vis de leurs populations, au Gabon les équipes de gestion de la crise misent en place brillent par les exclusions arbitraires des pans entiers pourtant incontournables et nécessaires dans la lutte contre la pandémie actuelle, à l’exemple des entreprises de presses privées mises à la touche par un COPIL en perte de vitesse.
La question qui taraude maintenant les esprits aujourd’hui est celle de savoir où est passé cet argent ? À quoi ou plutôt à qui sert-il finalement ?
Quand on sait que les populations qy l’instar de celles de la nationale n1 qui, étranglées par la faim en plein confinement ont barré la route pour manoir leur mécontentement. Mieux elles mêmes s’efforcent tant bien que mal à se procurer un masque, qui coûte 500F CFA dans les rues de Libreville.
Il est même étonnant de constater que ce soit le président de la République son excellence Ali Bongo Ondimba lui même qui est obligé de mettre la main à la poche, après avoir pourtant donné des instructions fermes à son gouvernement.
Que se passe-t-il réellement au Gabon en ce moment ? Peut-on se demander, car pendant que les autres pays sollicitent toutes les forces vives afin de conjuguer ensemble pour se débarrasser de cette pandémie le plus rapidement possible, et sauver les économies, le COPIL lui brille par l’exclusion de la presse privée locale.
Alors que pour le FMI et ses responsables, la crainte a lieu d’être, car,
“L’Afrique subsaharienne est confrontée à une crise sanitaire et économique sans précédent qui menace de freiner la dynamique de la région, en annulant les progrès accomplis ces dernières années sur le plan du développement”, a prévenu le FMI dans son rapport sur les prévisions économiques du continent.
“Comme dans le reste du monde, la crise sanitaire a provoqué une crise économique sous l’effet de trois chocs violents: perturbation de la production et forte baisse de la demande; retombées du ralentissement brutal de la croissance mondiale et du durcissement des conditions financières et recul prononcé des cours des produits de base”, a expliqué le Fonds.
Contrairement à la crise financière mondiale de 2008 ou l‘épidémie d’Ebola, “aucun pays (d’Afrique subsaharienne) ne sera épargné”, a prévenu le directeur Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie, lors d’une conférence de presse retransmise mercredi sur les réseaux sociaux.
Dans ce contexte, le FMI table sur une “contraction” de 1,6% du produit intérieur brut de la région en 2020, “pire résultat jamais enregistré”, a répété le FMI.
L’Afrique reste pour l’heure relativement épargnée par l‘épidémie, avec un total de quelque 16.200 cas officiellement recensés pour près de 900 morts, selon un décompte de l’AFP.
Mais de nombreux experts continuent à redouter une catastrophe sanitaire sur ce continent pauvre et aux systèmes de santé défaillants.
Source/ Africa24monde avec AFP