Libreville le 27 Mai 2024 Globe Infos. » Il n’y a pas de fumée sans feu a-t-on coutume de dire « . Cette assertion vient de trouver son sens dès le jour où des révélations ont été faites sur Marjoris Financial Group et BEMS car, le nom de la pièce maîtresse aurait été révélé. D’après une source il s’agirait de Fabrice Andjoua Bongo Ondimba.
En effet ce scandale financier, comme il y en a partout ailleurs en Afrique, secoue actuellement le Gabon. Si l’information passe un peu sous silence, la réalité c’est qu’elle serait étouffée par certaines autorités gabonaises, qui ne souhaitent pas qu’il y ait un tollé sur les réseaux sociaux en ce temps de transition.
En fait, tout part de certaines révélations qui ont mis en lumière des irrégularités dans des opérations financières menées par deux entités impliquées dans la mobilisation de fonds pour le Gabon. Il y a d’un côté Marjoris Financial Group, et de l’autre côté, une certaine BEMS.
Selon des observateurs avertis, malgré son statut établi, Marjoris Financial Group s’est révélée incapable de lever les fonds escomptés. Ce qui aurait suscité des inquiétudes quant à sa fiabilité et sa capacité à respecter ses engagements.
Ensuite, il y a aussi BEMS, une société de bourse récente, qui a attiré l’attention sur son fonctionnement peu éclairé, notamment concernant un placement privé de 20 milliards de francs CFA dont une partie des fonds (seulement 16 milliards reversés) n’aurait pas été transférée au Trésor public gabonais.
C’est à ce niveau qu’aurait intervenue la supercherie. Selon des sources concordantes, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, ancien directeur général du Budget et des Finances publiques, fils d’Omar Bongo et de Marie Madeleine Mborantsuho, serait impliqué dans ces opérations opaques. Cet ancien haut responsable de l’administration publique aurait tenté de proposer ses services aux autorités de la Transition pour lever 400 milliards de francs CFA. Une opération qui aurait échoué et suscité la colère des membres du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Ce qui est étonnant, c’est que ses services ont été même acceptés, surtout au moment où le Gabon est en train de remettre les pendules à l’heure. Comment le ministre de l’Économie et des Participations, monsieur Mays Mouissi a-t-il pu un seul instant donné quitus pour une telle opération, sachant même que la société BEMS n’avait que deux mois de création ?
Appel à la vigilance des autorités de la Transition
Face à ces révélations troublantes, les autorités de la Transition au Gabon sont appelées à une vigilance accrue dans le choix de leurs partenaires financiers. Il est impératif de s’assurer de la crédibilité et de la transparence des entités avec lesquelles le pays s’engage financièrement.
Un accent particulier doit être mis sur les taux d’intérêt proposés, qui doivent être raisonnables et conformes aux normes internationales, afin de garantir la viabilité des opérations et la protection des intérêts du Gabon.