En date du 25 janvier 2021 courant, la préfecture de police rendait publique une note de service marquant l’arrêt des contrôles inopinés de ses agents. Mais seulement la lettre d’un citoyen Gabonais exerçant comme taximan à port-gentil capital provinciale de l’Ogooué maritime vient semer le doute sur l’applicabilité de cette note de service, comme ci celle-ci ne concernait que la seule ville de Libreville.
Ci-dessous vous avez la dit lettre qui nous est parvenue par une source digne de Foi.
LETTRE D’UN TAXIMAN
À Monsieur le gouverneur de l’Ogooué Maritime
A Monsieur le maire de Port-Gentil
A Monsieur le procureur près le tribunal de Port-Gentil
Objet: Instauration de la RACTAXE
MESSIEURS
Par la présente, je viens respectueusement vous suggérer l’instauration d’une RACTAXE, autrement dit la TAXE DE RACKETTAGE, histoire de formaliser le rackettage dont se rendent coupables, sous votre instigation, les forces de sécurité et de défense, au vu et su de tous.
Ainsi les forces réquisitionnées aux sales besognes doivent être en civile car messieurs les autorités, l’uniforme des policiers et gendarmes est souillé, parce que trainé dans la boue par une horde de voyous que vous lâchez dans la voie publique aux fins de vous collecter l’argent des tontines et autres.
Avec la RACTAXE, vous aurez la possibilité de mieux contrôler les entrées et mieux vous partager chaque fin de journée, sur la base des reçus.
Messieurs les autorités, s’il vous plaît, épargnez l’uniforme du Gabon. Pourquoi vous détestez ce pays au point d’être incapables de gérer des situations prenables?
J’ai honte comme bon nombre de Gabonais en regardant ces policiers et gendarmes se livrer au RACKETTAGE même lorsqu’il pleut, sans scrupule.
C’est la honte qui nous différencie des animaux. Si un être humain n’a plus honte, il devient ANIMAL.
Dans l’attente de voir la RACTAXE institutionnalisée pour votre seul plaisir et au détriment des taximen.
Profond respect.
Un Taximan excédé et qui a honte de son pays.