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Port-gentil Violence en milieu scolaire/ le carrefour de la diversité Lance le débat pour mieux cerner le mal: ( près de 600 élèves) s’expriment

Libreville le 14 décembre 2022 Globe INFOS. La foire municipale Pierre-Louis Agondjo Okawé de la commune de port-gentil a servi de cadre le 08 décembre dernier, aux autorités administratives et politiques locales à la tête desquelles Mr le Maire de la ville du sable Gabriel Tchango, aux apprenants venus nombreux (un peu plus de 600 environ selon les organisateurs), au corps enseignant et plusieurs autres participants, conviés à prendre part à la conférence-débat sur les violences en milieu scolaire organisée par la plateforme de réflexion sur les questions qui minent la société : LE CARREFOUR DE LA DIVERSITÉ dont Léon Ababe est le promoteur .

Placé sous le thème ‹‹ Pourquoi les violences en milieu scolaire ?››, cette rencontre de haut niveau avait pour objectif principal, permettre aux élèves de s’exprimer à cœur ouvert afin de proposer des solutions permettant de freiner ce fléau grandissant. Au regard de la mobilisation observée par les promoteurs de cet événement, ils estiment que c’est un franc succès pour une première du genre. Mieux La qualité des participants, le format du déroulé et la profondeur des interventions sont de parfaites illustrations que le mal est très profond et qu’une prise de conscience collective est nécessaire, pour une jeunesse estudiantine responsable et une relève assurée car, les enfants d’aujourd’hui seront les adultes de demain.

Avait rehaussé cette cérémonie par leur présence et leur implication à la réussite de celle-ci, le Maire Gabriel Tchango, le secrétaire de province de l’Ogooué maritime, le directeur d’académie provinciale, les confessions religieuses, les forces de l’ordre, les chefs d’établissements et bien d’autres. L’objectif recherché face à ce fléau étant l’implication de tous pour venir à bout de ce mal qui, comme une gangrène ne fait que se propager au sein des structures éducatives.

‹‹ il est question pour nous de donner la parole aux enfants pour qu’eux-mêmes puissent faire le diagnostic et nous proposer des pistes de solutions pour endiguer ou arrêter si possible ce fléau. J’ai été surpris de la qualité des interventions au niveau des propositions assez fortes. Maintenant tout est une question de volonté.›› avait affirmé Léon Ababé le promoteur du ‹‹ carrefour de la diversité ››.

Rappelons à toute fin utile que c’est après des enquêtes menées sur une fourchette de 555 élèves participants qu’il en ressort que: 280 d’entre eux vivent dans des familles nucléaires, 190 dans des familles monoparentales et 85 élèves vivent avec un tuteur. Il ressort également que 86 élèves ont été victimes de violences de la part du corps enseignant, 266 élèves affirment avoir été victime de violences de la part d’autres élèves.

Dans leur exposé les organisateurs de cette conférence-débat ont pu présenter à l’assistance quatre types de violences dont sont victimes les apprenants à savoir:

-les violences physiques où 315 élèves ont été victimes représentant 56,76% dont: (bagarres et braquages simple 45,97% bagarres et braquages avec une arme blanche 10,79%).

-À ces chiffres s’ajoutent les violences verbales qui ne sont pas à négliger en regardant les chiffres qui suivent (Il ressort que plus de 148 apprenants soit 46,98% ont été violentés verbalement).

-On enregistre également une autre forme de violence physique (le harcèlement), celle-ci est aussi considérable comme l’indique ces chiffres, (51 élèves pour un pourcentage de 16,19%), disent avoir été harcelés.

-Pour ce qui des violences sexuelles, le plus faible taux : 7 écoliers furent des victimes représentant 2,22%.

Au terme de cette rencontre et au regard des données qui en découlent, les autorités locales estiment qu’il était temps que ce genre d’événement fasse l’objet d’une réflexion et elles saluent l’initiative de la plateforme de réflexion.

‹‹ Pour moi c’est une satisfaction déjà que le carrefour de la diversité a eu l’idée de nous inviter autour de nos enfants, pour parler des violences en milieu scolaire. C’est important qu’on en parle et qu’on remette sur selle nos enfants. C’est un problème qui doit être pris au sérieux, parce que les apprenants doivent être protégés lorsqu’ils vont à l’école.››, déclare Gabriel Tchango l’édile de Port-Gentil.

Il faut dire que pour aboutir à cet événement, un questionnaire anonyme avait été remis des semaines avant à 19 établissements de Port-Gentil, afin que les élèves eux-mêmes trouvent des solutions. De ce travail, ils suggèrent notamment l’instauration d’une police scolaire, le renforcement des surveillants dans les écoles, punir les agresseurs au travers d’une exclusion définitive, informer et sensibiliser les parents d’élèves par des campagnes, poster des agents de Police aux abords des établissements et bien d’autres.

Ces pistes de solutions seront inscrites dans une charte puis rendues publiques et présentées aux autorités déconcentrées.

‹‹ Pour ma part je pense que la violence n’est pas quelque chose de bien à faire, parce-que si nous devenons violents par nos pensées, nos actes et agissements, nous ne pourrions pas gérer le futur. Je propose que nous puissions stopper cette violence pour pouvoir avoir un avenir meilleur.››, souhaite Mirly Orlane Kombat Nkogou Nkoma, élève en classe de 1ér A² au lycée Joseph Ambourouet Avaro.

Léandre N’wampahouin, le Procureur de la République près le Tribunal de Port-Gentil a dit en prenant la parole qu’‹‹avec le phénomène des violences en milieu scolaire, les dernières modifications du Code Pénal de 2020 dans la loi N⁰042, il y a eu des nouvelles introductions, notamment pour condamner et punir l’intrusion de certains élèves dans les établissements ou encore, l’introduction d’armes blanches. Il est également important de faire dans la sensibilisation que la répression, car aujourd’hui beaucoup ne savent pas que ce genre de comportement est puni par le Code Pénal.››, a-t-il conclu.

En définitive Léon Ababe et les siens comptent mener dans les prochaines semaines, des campagnes d’information et de sensibilisation afin d’interpeller davantage le plus grand nombre pour une réelle prise de conscience collective.

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