Par André Gide Léwouo.
Alors que les travaux de la première session ordinaire du Conseil economique, social et environnemental (CESE) tirent quasiment vers leur clôture, le personnel d’astreinte et les autres catégories d’agents, n’ont toujours pas perçu le moindre kopek (primes) de session qui devrait leur être reversé. Tout comme les Conseillers-membres de l’institution qui, eux, sont toujours en attente du payement de la deuxième tranche des primes de session qui devait leur être payée depuis plus d’une semaine.
Quand on sait que beaucoup parmi eux devraient regagner les différents conseils et institutions locales déconcentrés de l’intérieur du pays, dont ils sont issus depuis les dernières élections locales de 2018. Des compatriotes qui broient ainsi du noir dans l’attente d’un payement de primes qui leur ont toujours été allouées dès l’ouverture comme à la clôture des sessions, dans le cadre de la motivation et l’assiduité aux travaux en session. Les différents responsables qui se sont succédés à la tête de l’institution ont toujours veillés à la mis en application de cette disposition organique. Dans la mesure où cela fait partie des rubriques de la dépense au Tresor public, indique une source syndicale du CESE, qui devrait logiquement tenir une Assemblée générale extraordinaire, ce Mardi 10 mars 2020, et rejette l’hypothèse d’un manque de liquidité. Afin de statuer sur la question.
Dans ce contexte, quel argent a servi à payer la première tranche aux Conseillers-membres de l’institution? Autrement dit, l’évocation d’une grève ou possible boycott des travaux de clôture de la session ne serait pas à exclure au CESE. D’autres sources indiquent qu’il en serait de même des primes mensuelles allouées au personnel du CESE qui ne seraient plus payées depuis plusieurs mois. Alors que le personnel d’autres institutions à l’instar du Sénat, de la Cour Constitutionnelle ou même de l’Assemblée nationale continue à bénéficier de ces primes payables par les agences comptables et non par les cabinets des responsables de ses assemblées. Le non payement ou encore l’irrégularité des primes de session/primes mensuelles du personnel des institutions, aurait été l’une des principales causes de mulitiples mouvements de grèves à répétition au CESE sous l’éphémère mandat de Georgette Koko. Selon des sources proches des services du trésor public, lors du payement de la première tranche des primes de la première session ordinaire de l’année, le président du CESE aurait privilégié les Conseillers-membres, au détriment du personnel laissé en rade et qui ne sait à quel Saint se vouer pour l’obtention de ses droits. Ce qui emmène à penser que le CESE serait devenu une institution qui profiterait à certains privilégiés.
Actuellement en mission à l’extérieur du pays, est-ce pour remédier à une situation d’extrême urgence que le president René Ndemezoo Obiang, aurait tenté rencontré le Premeir Ministre Julien Nkoghé Bekalé avant ce déplacement. Wait and see.