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Gabon/Vie des parties politiques le BDC: Quand les conflits internes décapitent l’héritage de Guy Christian Mavioga.

Libreville le 14 juillet 2022 Globe INFOS. Ce n’est un secret pour personne que le Bloc démocratique chrétien (BDC) de feu Guy Christian Mavioga va on ne peut plus mal au fur et à mesure que le temps passe. Si la section provinciale de l’Ogooué maritime Port-gentil conduite par le provincial Pono Azaria semble sortir la tête de l’eau, le gros de l’héritage politique du feu Guy Christian Mavioga est en agonie. Décapité par des conflits internes, avec un directoire que la légalité et la légitimité semble avoir tourner le dos et qui ne fait pas l’unanimité au sein des instances décisionnelles du parti qui, il y a encore quelques temps faisait rêver plus d’un par le Charisme de son défunt leader qui a été pendant plusieurs années porte parole de la de Majorité Républicaine et Sociale pour l’Émergence (MRSE).

Englouti par des visions égocentriques de ses leaders dûes à la recherche du pouvoir, Le BDC qui est membre de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE) depuis sa création en mai 1997 perd considérablement le terrain dans l’échiquier politique national et même sa place de choix au sein de la majorité. Guy Christian Mavioga son défunt Secrétaire Exécutif doit être triste de là où il est car, pour lui qui prônait l’unité, (d’ailleurs son appel à la paix des braves pour sortir le pays de ses multiples crises en est une parfaite illustration), il est inadmissible que ceux qui se revendiquent de lui maritalement comme fraternellement aillent à l’encontre de sa vision politique.

Quel BDC pour les échéances électorales avenir ?

Comment en si peu de temps après son leader charismatique rappelé prématurément à Dieu cette formation politique est partie de havre de paix en un champ de bataille? D’où son slogan « Ensemble tout est possible” a laissé la place à « qui boude bouge ».

Ces questions alimentent les discussions des observateurs de la vie politique nationale et elles ouvrent la voie à une multitude d’autres interrogations comme par exemple :

-Guy Christian Mavioga était-il seul le 19 mai 1997 lors de la création du BDC à Kinguélé ?

Si non, où sont passés ses compagnons de première heure ?

Où sont passées les personnes dont les noms figuraient sur le récépissé définitif du parti en 2010?

Que disent les résolutions issues de l’unique Congrès du parti en janvier 2013?

En 2009 le BDC était au côté d’Ali Bongo Ondimba alors candidat de la majorité. Où sont passés les compagnons de lutte du défunt Guy Christian Mavioga lors de ces heures de bataille ?

Pourquoi ceux-ci ne prennent pas les choses en main au nom de la mémoire de leur illustre compagnon?

Pourquoi toutes ces personnes anciennes comme nouvelles, fondateurs et adhérents ne se retrouvent pas autour d’une même table au nom de l’unité?

La liste des questions pourrait être exhaustive au regard de la situation que traverse ce mouvement politique. « Le mal est assez profond » a fait observer un interlocuteur qui appelle l’actuel directoire du parti à rechercher la légalité et la légitimité auprès des adhérents car, d’après lui, le fonctionnement actuel du parti laisse à désirer. Poursuivant, « on ne construit pas dans la division que toutes les parties prenantes se mettent autour d’une même table au nom de la mémoire de Guy Christian Mavioga que tous disent vouloir honorer » a-t-il conseillé.

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